Fourcade : « Du mal à y croire »

Martin Fourcade - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Martin Fourcade, que vous inspire ce sacre olympique ?
Ça fait plaisir. C’est génial. C’était une belle journée. Ce matin, quand j’ai fermé mes fixations avant de partir, c’était bizarre, je me suis senti vraiment fort. J’étais confiant. Je savais qu’il ne pouvait pas m’arriver grand-chose. Il y a des jours comme ça où on a juste à suivre son instinct. C’est incroyable parce que tout le monde disait que j’allais réagir après la petite déception du sprint (6e, samedi). Je n’en reviens pas de l’avoir fait, c’est magique. C’est juste génial. Je suis heureux de partager ça avec mon équipe, avec mon frère (Simon) à l’arrivée.
Jean-Guillaume Béatrix a décroché la médaille de bronze derrière vous
C’est mon pote d’enfance. On se tire la bourre sur les skis depuis qu’on a 10 ans. Il y a toujours eu une grosse rivalité avec Jean-Guillaume. Faire un podium avec lui aujourd’hui, c’est incroyable. Je suis le voisin de sa maman. C’est une belle aventure.
« Les deux kilomètres les plus durs de ma vie »
Qu'avez-vous ressenti après votre dernier tir, lorsque vous avez levé les bras au ciel ?
Je connaissais un peu le poids de cette balle. Je me suis dit : « Si tu la mets, tu es champion olympique, sinon, tu ne l’es pas ! » J’avais deux choix qui s’offraient à moi. Pas mal de choses me sont passées par la tête. Je suis seulement content. Je réalise mais j’ai du mal à y croire. C’est juste magnifique. Ça fait quatre que je pense à ça, que j’annonce à tout le monde que je veux être champion olympique. On m’a dit de ne pas trop m’avancer, de ne pas le dire aux médias pour ne pas prendre le retour de bâton. Aujourd’hui, je suis content.
Comment avez-vous vécu la dernière ligne droite ?
C’était les deux kilomètres les plus durs de ma vie. J’avais plus à perdre qu’à gagner dans ce dernier tour. J’avais juste envie de franchir la ligne. Quand je suis arrivé dans le stade, j’ai su que c’était gagner. J’ai profité de ça. J’avais envie de voir mon équipe, de célébrer ça avec tout le monde. Aujourd’hui, j’ai vu beaucoup de sourires et pas que dans mon équipe. Il y a aussi pas mal d’adversaires qui étaient contents qu’après deux ans de domination, je ne passe pas à travers. C’était vraiment un moment sympa.
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