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Fourcade : « J’ai l’Olympic blues »

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EXCLU RMC SPORT. Accompagné de ses trois médailles olympiques (deux en or, une en argent), Martin Fourcade était dans le Moscato Show ce mardi sur RMC. Les JO lui manquent déjà !

Martin Fourcade, comment vous sentez-vous depuis votre retour en France ?

Je vais bien. Je suis un homme heureux. Ça se chamboule pas mal. Il y a beaucoup de demandes. Il y a un nouveau statut à assumer, je le fais avec beaucoup de bonheur. C’est juste du plaisir en ce moment.

Vous attendez-vous à souffrir pour vous remettre au travail ?

Non, je repars lundi en Coupe du monde pour six semaines, ça va aller vite. Après, j’ai un peu « l’Olympic blues ». On a passé trois semaines dans une sorte de grand Walt-Disney, avec des émotions décuplées. Le retour à la vie réelle était un peu spécial. Mais on s’y remet vite, il y a plein de belles choses à aller chercher. Je repars pour quatre ans, parce que je n’ai pas fait le tour de mon sport. J’ai sans doute tout gagné, mais je n’ai pas fait le tour de mes émotions.

La saison prochaine, vous voulez faire les championnats du monde de biathlon mais aussi de ski de fond...

J’ai tout gagné dans mon sport. Je ne me vois pas repartir pour quatre ans et trainer mon niveau pendant ces quatre années. Si je repars, c’est pour continuer à progresser, pour me pousser dans mes retranchements. Le défi du fond, c’est avant tout de se mettre en danger et ça ne peut que m’être bénéfique. Si je le fais, c’est que je pense que j’en ai les capacités. Je pense avoir les moyens de faire des belles choses. A moi de m’entrainer pour, car ce n’est pas tout à fait le même sport. Il y a des petites modifications à faire, à moi de prouver ma valeur. Je ne suis pas loin du compte. 

Avez-vous un regret sur ces Jeux ?

Les deux relais, oui, forcément. On avait les moyens d’aller chercher de belles choses. Ça s’est mal goupillé, une dynamique qui s’enraye... J’aurais voulu partager ça avec mes potes et mon frère Simon. C’est un bémol. 

Quelle image garderez-vous de Sotchi ?

L’image que je garderai, ce sont ces instants à l’issue du dernier tir de la poursuite. Je vais toucher au Graal. Je sais qu’il ne peut rien m’arriver, que je vais être champion olympique. C’était faire le lien entre un rêve d’enfant et le travail d’un adulte pour aller décrocher ce rêve. 

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La rédaction