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M. Fourcade à l’heure de la pesée

Martin Fourcade

Martin Fourcade - -

Grand favori de la Coupe du monde, qu’il entame ce jeudi à Östersund, Martin Fourcade a surtout fait des JO de Sotchi sa priorité pour les mois à venir. Mais le Catalan veut aussi, une nouvelle fois, afficher sa supériorité dans sa discipline.

« C’est le biathlon. C’est justement ce qui fait la beauté de notre sport. Ce n’est pas une défaillance de Martin. La semaine dernière, ça n’avait rien à voir avec aujourd’hui. Depuis quelques jours, les conditions sont vraiment particulières. Il y a beaucoup de vent sur le pas de tir. Je pense que Martin est tombé à un moment où il y avait de grosses rafales. Il n’a pas eu de chance car ça s’est calmé un peu derrière. Il a juste été sur le pas de tir dans les quelques minutes où il ne fallait pas. » Si Martin Fourcade se cherche un avocat, il pourra faire appel à son coéquipier Alexis Bœuf. Ce dernier s’est empressé de minimiser la contre-performance de son ami le week-end dernier, lors du relais mixte d’Östersund. Alors qu’il comptait 1’38’’ d’avance avant le dernier tir, l’aîné des frères Fourcade avait aligné cinq fautes de suite, pénalisant son équipe qui avait dû se contenter de la cinquième place. « Avec le stress de la première course, ça fait un petit cocktail sympa », poursuit Bœuf.

Un cocktail vite digéré et vite oublié. Car la saison de Martin Fourcade, la vraie, démarre ce jeudi avec le 20 km d’Östersund, en Suède. Le coup d’envoi de la saison de Coupe du monde. Le premier épisode d’une saison forcément marquée par les Jeux Olympiques de Sotchi. Un rendez-vous très particulier pour celui qui avait dû se contenter de la médaille d’argent à la mass-start de Vancouver, il y a bientôt quatre ans. « Je crois que cette année le challenge se suffit à lui-même : les Jeux Olympiques, confirme le cadet (25 ans contre 29 pour Simon) des frères Fourcade. C’est un événement qui est tellement important pour moi que je ne me voyais pas axer ma préparation sur autre chose. Les deux dernières saisons étaient super importantes, elles m’ont permis de me construire. Je crois qu’aujourd’hui, j’ai avant tout envie de performer sur cet événement que je me suis fixé depuis Vancouver. »

« Envie de savoir si je suis toujours le meilleur mondial »

Sans oublier le passage de la Coupe du monde de biathlon en France et à Annecy (du 12 au 15 décembre). « L’important reste les Jeux Olympiques mais c’est aussi quelque chose d’assez excitant, glisse le quintuple champion du monde. Ce sera la première Coupe du monde de biathlon en France de l’histoire. On sait qu’on aura toutes nos familles qui seront là pour nous encourager et je crois que ça peut être un vrai super moment. » A condition de gérer la pression tout au long de la saison. Et de performer, malgré cette sacrée étiquette d’homme à abattre sur son dossard. L’intéressé l’assure : face à l’attente qu’il suscite, il n’a rien changé à ses habitudes : « J’ai suivi essentiellement la même préparation. Il n’y avait pas de raison de changer quelque chose qui marchait, donc j’ai avant tout essayé de reproduire ce qui marchait les années précédentes. »

Pour la même réussite ? Seule la piste le dira. Et Martin Fourcade ne cache pas son impatience de se jauger. Et de se montrer à la hauteur. « J’attends le verdict, un peu comme un écolier, je sais que je n’ai pas fait un hors-sujet mais je ne sais pas trop où placer le curseur, confie le Catalan. Il y a aussi un moment où j’ai envie de savoir où j’en suis et de savoir si je suis toujours le meilleur mondial. J’ai envie de performer, d’être parmi les meilleurs, d’être le meilleur, de me battre sur le début de saison pour le classement général de la Coupe du monde, de montrer que je suis là, que je suis parmi les hommes en forme. Et de me prouver à moi-même qu’il faudra compter sur moi pour les Jeux Olympiques. »

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A.D. avec E.J.