M.Fourcade : « Il faudrait un gros cataclysme »

Martin Fourcade - -
Martin, vous êtes-vous arraché pour aller chercher cette victoire, presque synonyme de gros globe ?
Je n'étais peut-être pas cramé, mais c’est vrai que les conditions de neige étaient très délicates. On n’était pas dans les meilleures conditions au niveau de la glisse. Il y a eu un gros travail de nos techniciens. Je suis encore plus fier de gagner aujourd’hui car je partais avec un petit désavantage. Je suis super heureux. J’accentue mon avance au classement général et je gagne le globe du sprint. C’est une journée parfaite.
Vous remportez le petit globe du sprint, en attendant le gros globe à la fin du week-end …
Oui, un petit globe pour commencer (rires). Ça va être compliqué de perdre les deux autres (poursuite et classement général, ndlr). Je ressens vraiment beaucoup de bonheur. Ce n’est jamais fini en biathlon, mais il faudrait vraiment un gros cataclysme pour que ça m’échappe. Je suis vraiment en bonne position pour la poursuite de samedi. Je n’ai pas beaucoup de points pour m’assurer le globe. J’espère que j’aurais encore la chance de jouer les premiers rôles samedi.
N’est-ce pas difficile de se remettre dans le coup, physiquement et mentalement, après de tels Mondiaux ?
Ça fait trois jours que je pense à toutes les éventualités possibles pour me faire perdre le globe (rires). Je crois que je n’ai pas décroché une seule seconde depuis dimanche et la fin des Championnats du monde de Ruhpolding. Ce globe de cristal me donne énormément de motivation. Ce n’est pas une fin de saison ordinaire pour moi. J’ai eu la cerise sur le gâteau aux Mondiaux, et il faut que j’aille chercher le gâteau ce week-end !
Que peut-il vous arriver maintenant ?
J’ai envie de dire qu’il ne peut rien m’arriver. Mais il ne faut pas être présomptueux. Je n’ai pas envie que ça me retombe dessus. Je vais garder mon calme et attendre la fin des deux courses pour me réjouir.