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M.Fourcade : « Vivement les JO de Sotchi ! »

Martin Fourcade

Martin Fourcade - -

Triple médaillé des Mondiaux de Ruhpolding et vainqueur de la Coupe du monde, Martin Fourcade savoure désormais sa formidable saison. En attendant « ses » Jeux en 2014 à Sotchi (RUS), le Catalan se rendra aux JO de Londres.

Martin, le premier podium commun avec votre frère Simon à Nove Mesto (Rép. Tchèque) décroché en janvier dernier, fait-il partie des meilleurs souvenirs de la saison ?

Faire un podium avec mon frère, c’était un rêve. Ce n’est pas évident d’être avec Simon au haut niveau. On est dans un sport individuel avant tout. Quelles que soient les relations familiales que l’on entretient avec son frère, c’est normal d’être déçu. Il est logique d’avoir des moments difficiles. Quand on voit son frère réussir, ça peut être parfois compliqué. Moi, j’ai vécu le podium olympique en regardant mon frère pleurer en bas parce qu’il avait raté ses Jeux. Ce sont des moments qui ne sont pas faciles à vivre. Mais on connait aussi des énormes périodes de joie comme ce podium à Nove Mesto avec Simon. On est frères avant d’être adversaires. Les liens fraternels sont plus forts que l’envie de gagner.

Comment expliquer le paradoxe des biathlètes français qui sont les meilleurs au monde, malgré ses centaines de licenciés seulement ?

On le définit souvent par « le miracle » du biathlon français. Mais on est un sport assez médiatique par rapport au nombre de licenciés. Je crois qu’il y a une petite « french touch » dans le biathlon. Les facteurs sont nombreux. Malgré nos 500 licenciés, il y a un gros réservoir en ski de fond, qui est un sport voisin. Cela permet à certains fondeurs de se reconvertir en biathlète. On vient au biathlon par le ski de fond et non par le tir. Contrairement aux fondeurs, il n’y a pas de grands tireurs qui sont devenus de grands biathlètes. Moi, j’ai appris à tirer sur le tard, à l’âge de 10 ou 12 ans.

Vous allez bientôt vous essayer au ski de fond. Aimer de nombreux sports, c’est l’une de vos caractéristiques…

On fait un sport qui ne se pratique pas tout au long de l’année. On a donc la chance de pouvoir toucher à d’autres disciplines. J’adore vraiment tous les sports car le biathlon nous permet d’avoir l’esprit aéré et de toujours avoir envie d’aller aux entrainements. Il y a peu de routine qui s’installe dans notre sport. J’ai fait un peu de natation quand j’étais jeune et je sais que c’était dur d’aller aux entraînements. En biathlon, le jour où je n’ai pas envie d’aller faire du vélo, je peux aller en salle faire de la musculation ou faire de la course à pied. C’est passionnant.

Quand on voit l’engouement autour des JO de Londres, êtes-vous impatient d’être à vos Jeux Olympiques d’hiver, à Sotchi en 2014 ?

Vivement que les Jeux Olympiques de Sotchi arrivent ! C’est l’évènement d’une vie pour un athlète. Quand on a la chance de les vivre plusieurs fois, c’est génial. On connait le prix d’une sélection olympique pour un sportif, on l’a vu avec Alain Bernard aux Championnats de France de natation. Il ne faut jamais banaliser cet événement. J’ai déjà hâte d’y être. Mais Tony Estanguet était venu à Vancouver, je vais donc aller à Londres pour faire de même (rires).