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Chapuis est bien le patron

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Favori de l’épreuve de skicross, Jean-Frédéric Chapuis a été exact au rendez-vous. Déjà champion du monde en titre, le skieur de Val Thorens a traversé la compétition olympique comme dans un rêve en remportant tous ses runs.

Qui c’est le patron ? Jean-Frédéric Chapuis, assurément. Une espèce rare car ils ne sont pas légion, durant ces Jeux Olympiques de Sotchi, à avoir été exacts au rendez-vous. Et à ne pas avoir vacillé sous le poids d’une pancarte de favori parfois bien trop lourde à se coltiner. Lui, sans trembler ni riper, a traversé l’épreuve olympique de skicross comme dans un rêve, trustant toutes les premières places, des huitièmes à la finale. « Il y avait tout dans ses runs, souligne Michel Lucatelli, son chef d’équipe. L’engagement, le métier, lé sérénité. »

A bientôt 25 ans, cet ancien skieur alpin qui touchait sa bille en géant et qui a même été champion de France junior de slalom, est bien le roi de la planète skicross. Champion du monde en titre, désormais champion olympique, JFC a mis le monde à ses pieds. En l’espace de seulement trois ans. Une juste récompense pour ce petit gabarit (1,72m pour 82kg), rigoureux et tenace, bosseur et pugnace.

Jeu et adrénaline

« Cette médaille d’or, c’est le pied, lâche le champion olympique licencié à Val Thorens. C’était un super moment, ça restera longtemps dans mes souvenirs. En plus, partager ça avec deux autres copains (l’argent pour Arnaud Bovolenta et le bronze pour Jonathan Midol), c’est vraiment le top. C’est comme dans un rêve. On oublie tout le travail qu’on a fait, toutes les séances de musculation qu’on a faites depuis cet été. Arriver à ce but, cela récompense tous les efforts que l’on a faits. »

Doué sur les skis, Jean-Frédéric Chapuis est aussi un joueur dans l’âme qui « aime s’amuser avec (s)es adversaires ». Mais qui apprécie par-dessus tout l’impalpable goût de l’adrénaline. Sous toutes ses formes, lui qui pratique à ses heures perdues le VTT et la Moto trial. « J'aime ça et j’aime aussi jouer avec mes limites et celles des autres. J'aime les sauts, les courbes, la confrontation directe. Ce feeling me convient bien. » L’or, lui, lui va si bien.

G.Mathieu (avec EJ) à Sotchi