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Depouilly : « Brian s’est libéré »

Selon son entraîneur, le Français est dans les temps de passage, à trois mois des JO de Vancouver.

Selon son entraîneur, le Français est dans les temps de passage, à trois mois des JO de Vancouver. - -

L’entraîneur de Brian Joubert avoue que les milliers de kilomètres qui séparent la France du Japon ont aidé son protégé à se libérer pour s’imposer samedi au NHK.

Laurent Depouilly, comment accueilliez-vous la victoire de Brian au NHK ?

On est ravi du déroulement technique des épreuves. Le bon programme court nous a libérés et a permis de montrer que Brian était encore présent sur la glace. Le programme long a ensuite été bien géré pour amener à la victoire. Il est très heureux de remporter cette première victoire au Japon.

Qu’est ce qui a changé depuis sa décevante quatrième place au Trophée Bompard le mois dernier ?
On a poursuivi le travail mis en place depuis le mois de juin. On a fait quelques modifications avec les chorégraphes. Le fait de se retrouver tous les deux ici, à plus de 10 000 km de la France, on était comme deux samouraïs. Il a transcendé tout le public japonais et fait voir à ses adversaires qu’il était toujours présent. Au niveau de son esprit, ça s’est beaucoup libéré. De façon habituelle, les débuts de saison ne sont jamais faciles pour lui. A Bercy, il a été mis KO par son mauvais premier programme. Mais il a su réagir et faire voir aux gens qu’on pouvait avoir confiance en lui. C’est de bon augure pour la participation en finale des Grand Prix, dans trois semaines.

Après le Trophée Bompard, Brian avait confié que les choses ne marchaient pas très bien à l’entraînement ?
Il a simplement dit que quelques déréglages étaient apparus à l’entraînement quelque temps avant le Bompard. Il a été vraiment déçu de ne pas pouvoir s’y présenter au mieux, en sachant qu’il s’était préparé. Désormais, les choses sont dans l’ordre. On a des bons programmes, il se sent bien dans sa technique et les entraînements sont bons. Quelques observateurs viennent nous voir régulièrement à Poitiers. Ils s’étonnaient de le voir aussi fort aux entraînements et d’avoir aussi peu de réussite lors des compétitions.

Ressentiez-vous une urgence à faire un bon résultat, à seulement trois mois des JO de Vancouver ?
Pas d’urgence non, mais on attendait un déclic et le déclic s’est produit. On avait longuement parlé et on attendait une compétition de référence, comme toute grande équipe de football. Pour cette saison, le NHK fera partie de ce déclic, avec une belle victoire devant des adversaires de qualité. Il avait à cœur de gagner ici parce qu’il l’avait promis. Sur les six épreuves du Grand Prix, il ne lui reste plus qu’à gagner celui de Chine et il les aura toutes remportées. Ce qu’aucun patineur n’a réussi à faire jusqu’à aujourd’hui.

S.C. (RMC Sport)