Grange : « Je suis le skieur le plus attendu… »

Grange, le leader du sku tricolore, a la pression. - -
Jean-Baptiste Grange, vous venez de participer à l’entraînement de la descente, comment s’est passé cette prise de contact ?
Comme d’habitude, ce n’est jamais évident. Ça faisais du bien de reprendre contact avec la piste, de se lâcher un peu. J’avais besoin de rentrer dans la compétition car ça faisait trois-quatre jours que je regardais les autres faire. C’est bien de rentrer comme ça. Je fais une bonne descente. Il y a encore quelques trajectoires à rectifier. Dans l’ensemble je suis rapide. On sait que, sur cette piste, je peux être rapide. Il faut rester très calme, modifier les dernières petites choses et tout donner le jour de la course. On verra ce qu’il y a au bout, je peux être rapide et limiter la casse sur la descente mais ça passera par ne pas faire d’erreur et ne pas sortir.
Avez-vous prévu d’autres entraînements de descente ?
Non, dimanche, il y aura l’entraînement pour la descente du combiné. Celui-là va être important, on aura déjà fait la piste une fois, ce sera l’occasion de mettre un peu plus de rythme et d’aller chercher pour avoir un maximum de repères.
Qu’avez-vous fait les trois derniers jours ?
J’ai traîné, j’ai regardé Marie faire sa médaille. Ça fait du bien car on avait besoin d’attaquer correctement les Mondiaux. Cette médaille dès le premier jour c’est de bon augure. Ce sont des pistes très exigeantes, il va y avoir des fautes. Il faut s’accrocher et chacun peut aller chercher un petit truc. Il faut qu’on se décomplexe. Il y a possibilité de faire d’autres médailles.
Etes-vous impatient d’être à lundi et au super-combiné ?
Il y a de l’impatience mais en même temps, j’ai fait mon premier entraînement. Ce n’est pas de l’attente passive donc ça fait du bien aussi. Il faut rester calme car la course n’est que lundi et c’est là qu’il faudra être bon.
Cette médaille arrivée dès le premier jour, c’est le scénario inverse de 2007 où on avait attendu le dernier jour et votre médaille. Ça soulage ?
Si on arrivait le 15 février avec zéro médaille, avec Julien Lizeroux, on risquait d’avoir une grosse pression sur les épaules. Marie nous a bien lancés. Il faut saisir cette chance. Ça nous permet d’aborder plus sereinement les échéances. On a plein de skieurs qui sont capables d’aller très vite. Il faut qu’on se fasse confiance, qu’on nous fasse confiance et derrière il n’y aura pas de souci.
Malgré cette médaille vous êtes toujours le plus attendu des skieurs français.
Ce n’est pas nouveau. J’ai envie de réussir mes championnats. L’équipe fait son boulot, moi je vais faire le mien. S’il y a des médailles tant mieux. La pression, je l’ai. Je suis le skieur le plus attendu mais ce sont des choses que j’ai appris à gérer.