Grange : « Jouer chaque course à fond »

Grange qui a cédé le globe du combiné à Bode Miller et la coupe du monde de slalom à Manfred Mölgg, a promis de ne pas répéter les erreurs de la saison passée. - -
Jean–Baptiste Grange, slalomeur et géantiste, affiche des ambitions élevées pour cette nouvelle saison : « Il y a eu des très belles journées, notamment en slalom lors du stage à Ushuaïa. Il faut s’en servir pour valider des petites choses, prendre encore plus de confiance, et me conforter dans le fait que je suis capable de gagner des courses. Plus on rentrera fort dans la saison, mieux se sera. Même si je fais un départ moyen, il faudra rester calme. Sinon, ça risque de s’emballer. Quoi qu’il arrive, je ne veux rien calculer, jouer chaque course à fond. Ensuite, je verrai en fonction de mon état de forme pour janvier et février. »
Fabien Saguez , DTN du ski : « On a fait un excellent stage de préparation dans l’hémisphère sud, au Chili et en Argentine. Ils ont beaucoup skié et ils sont bien affutés. Aujourd’hui, ils ont le regard pointé vers Val d’Isère, ils ont une grosse ambition. Ils n’y vont pas la peur au ventre. Il faudra profiter de cet « effet Val d’Isère », extrêmement positif, pour y faire des médailles, et pour aller chercher des médailles à Vancouver l’année d’après. Ca va aller très vite et il faudra que ça fonctionne. »
David Chastan, responsable du groupe technique hommes : « Jean–Baptiste Grange a progressé sur la maturité, sur l’expérience qu’il a acquise l’année dernière en étant leader de la Coupe du monde. Il a également progressé en perdant le globe sur la dernière course, parce que l’échec fait aussi avancer. Il a l’expérience du haut niveau, d’être devant, de gagner. Quand on a goûté à la victoire, on a envie d’y retourner. »
Yves Dimier, Directeur technique alpin, fixe les objectifs de l’équipe de France pour les prochains mondiaux : « Les bons championnats du monde, ce sera deux voire trois médailles. Deux, ce seront de bons championnats, trois, ils seront super. On arrive avec une très bonne équipe en technique, où on fait partie des favoris. Après, on a des très bonnes individualités un peu partout. Mais on n’est pas favoris, parce qu’on n’a pas la densité nécessaire pour espérer 4, 5, 6 médailles à coup sûr. »
Joël Chenal, vice-champion olympique 2006 de géant, se lance dans sa dernière saison. Il raccrochera les skis en mars prochain : « L’idéal serait de commencer très fort à Soelden pour prendre confiance et se préparer réellement pour le mois février. Dans le groupe technique, ça se passe bien. On a plusieurs générations : les jeunes, les moins jeunes et les anciens. Il n’y a aucun conflit. Même en étant le plus ancien de ce groupe, j’apprends encore beaucoup des jeunes. C’est quelque chose que je n’avais pas spécialement connu les années précédentes. »
Ingrid Jacquemod, tête d’affiche du groupe féminin : « Si ça se passe bien en Coupe du monde, je sais que j’arriverai confiante pour les Mondiaux. Si ça se passe mal, je sais aussi que sur une course d’un jour, je suis capable de sortir des choses intéressantes. Ce sera carrément différent, hors du circuit de la Coupe du monde. Ce sera un évènement à part. Je ne me fais pas trop de soucis, même si c’est toujours mieux de bien commencer, pour le capital confiance. »
Le géantiste Cyprien Richard, qui avait très bien terminé l’année dernière en se hissant sur le podium de l’ultime course, attaque avec enthousiasme cette nouvelle année : « J’ai pris cette course comme une concrétisation de tous les espoirs que j’avais. J’ai encore des espoirs pour des victoires, mais je sais désormais que c’est possible. Ca a matérialisé les croyances et la passion que j’avais pour ce sport. C’était l’aboutissement d’une construction et je sais que je peux le refaire demain ou après–demain. Ca me rend très serein. »