JO : Moisson record et historique pour la France

Kevin Rolland, bronzé en halfpipe - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Un record de médailles mais…
Avec un total de 15 médailles (4 or, 4 argent, 7 bronze), la France a battu son record historique qui datait des Jeux Olympiques 2002 de Salt Lake City et 2010 de Vancouver (11 médailles). Pile-poil l’objectif minimal que s’était fixé le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF). Mais il convient d’être juste et de nuancer un tout petit peu ce bilan, qui place la France au 8e rang des nations en termes de volume et au 10e au niveau des médailles d’or. Douze nouvelles épreuves étaient en effet inscrites au programme de ces Jeux Olympiques de Sotchi. Par rapport aux derniers Jeux de Vancouver, 36 médailles supplémentaires étaient donc en jeu, notamment en halfpipe (argent pour Marie Martinod, bronze pour Kevin Rolland) et en saut à ski féminin (bronze pour Coline Mattel).
La France à 100 à l’heure
Durant ces Jeux Olympiques de Sotchi, la France a atteint puis dépassé le cap symbolique des 100 médailles empochées au cours de son histoire dans les JO d’hiver. C’était dimanche dernier, après la médaille de bronze décrochée par les fondeurs français à l’issue du relais 4x10km. Pour le clin d'oeil, elle rejoint les places fortes que sont la Russie, la Norvège, les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Autriche, le Canada ou encore la Suède qui ont, elles, dépassé cette barre depuis bien longtemps. Au terme de ces XXIIes Jeux d’hiver, la France compte désormais 109 médailles. Et occupe le 13e rang des nations mondiales après 22 éditions olympiques hivernales.
Martin Fourcade, c’est Mister Olympe
A un millième et trois centimètres près, Martin Fourcade devenait un mythe du sport français en égalant l’icône Jean-Claude Killy et ses trois titres olympiques acquis aux JO 1968 de Grenoble. Mais on ne lui en voudra pas de n’être devenu « qu »’une légende du sport français. Avec deux titres olympiques (poursuite et individuel) et un de vice-champion (mass-start) additionnés à sa médaille d’argent acquise il y a quatre ans à Vancouver, le quintuple champion du monde s’est emparé du titre honorifique de sportif français le plus médaillé de l’histoire des JO d’hiver, avec donc un total de 4 médailles.
«Deux titres olympiques, une médaille d’argent, on ne peut guère rêver mieux, souligne Stéphane Bouthiaux, le chef d’équipe du biathlon tricolore. Ce qui m’a surtout bluffé, c’est sa capacité à résister à la pression et à atteindre les objectifs qu’il s’était fixés. Le contexte n’est pas facile, c’est les JO, c’est tous les quatre ans. Depuis Vancouver, il s’était mis dans la tête qu’il voulait être champion olympique et il a plus que réussi. »
Trois hommes pour un coup fin
Le jeudi 20 février 2014 restera à jamais gravé dans l’histoire du sport français. Pour la première fois dans des Jeux Olympiques d’hiver (et n’en déplaise au Canada et à la Corée dont la réclamation a été retoquée par le TAS), la France s’est offert un podium 100% tricolore. Un exploit retentissant, que l’on doit au trio magique du skicross, Jean-Frédéric Chapuis (or), Arnaud Bovolenta (argent) et Jonathan Midol (bronze). Trois Bleus sur les trois marches du podium, c'est donc du jamais-vu pour le camp tricolore. Et avouons-le, ça a bien plus de gueule qu’un triplé au sanglier courant (1900), au croquet (1900) ou au tir à l’arc style continental (1908), « exploits » made in France réalisés au cours des Jeux Olympiques d’été !