Joubert médaille de bronze

Il était venu dans le Piémont pour se rassurer. C’est chose faite. Sans être génial, Brian Joubert s’est montré inspiré sur la patinoire de Turin. Après un programme court parfaitement maîtrisé, il a préservé l’essentiel jeudi lors du libre. Légèrement crispé en début de passage, il a paru un peu court sur plusieurs de ses réceptions. Avant de chuter sur son triple lutz. Ce maudit saut qui l’avait déjà privé de récompense aux JO de Vancouver. Sur la glace canadienne, il avait sombré. Cette fois, il a su relever la tête pour conclure sa prestation sans accrocs. Le tout sous les applaudissements nourris de son entraîneur Laurent Depouilly.
Résultat, il obtient une note de 154,04, sa meilleure de la saison, et termine logiquement troisième d’un concours marqué par l’absence de nombreux favoris. Loin derrière le Japonais Daisuke Takahashi (267,70), qui remporte son premier titre mondial, et le Canadien Patrick Chan (247,22). Mais qu’importe. Après avoir touché le fond en Colombie-Britannique, le Poitevin savoure cette nouvelle médaille mondiale. La sixième de sa collection.
« Cela me rend plus confiant pour l'avenir, souffle-t-il. Cette médaille est comme un titre, comme un titre mondial. Elle est pour toute mon équipe, pour mon entraîneur. Cela a été dur pour tout le monde après les jeux Olympiques. On a fait le travail et aujourd'hui cela a payé. Je voulais me montrer que j'étais capable de continuer la compétition. J'ai reçu une bonne réponse aujourd'hui, et je reviendrai la saison prochaine, c'est sûr. »