Joubert reverdit

En plein doute depuis deux ans, l’ancien champion du monde a retrouvé le goût de patiner lors des Mondiaux de Nice. Sa quatrième place décrochée à l’issue du programme court vendredi le met en embuscade pour retrouver le podium.

Etre un patineur libéré, ce n’est pas si facile. Après de longs mois d’atermoiement, Brian Joubert a retrouvé la plaisir de patiner à Nice lors des Championnats du monde. Et ça s’est vu lors du programme court, ce vendredi avec une prestation solide et sans erreur ponctuée par une quatrième place (83,47 points), à un peu plus de deux points de la troisième place détenue par le Japonais Daisuke Takahashi (85,73). Le Canadien Patrick Chan, premier (89,41) et le Tchèque Michal Breina, deuxième (87,67), paraissent, eux, intouchables. C’est donc la 3e place que visera Joubert samedi (16h15). Peu importe pour le protégé de Véronique Guyon de nouveau épanoui devant le public azuréen. « Je n’avais pas patiné comme ça depuis les championnats du monde 2010 », avoue le Poitevin de 27 ans.

« Il y a toujours une certaine crainte mais cette compétition, quoi qu’il arrive, me fait du bien, souffle le triple champion d’Europe mais 8e de la dernière édition en janvier. Elle est réussie parce que le programme court était la partie la plus difficile. » Sur les cendres de championnats d’Europe ratés Joubert s’est reconstruit. En s’expliquant énergiquement avec son entraineur et en changeant ses méthodes d’entraînement. « J’étais perdu, reconnait-il. Quand je rentrais en compétition, ce n’était pas moi. Je me demandais si j’allais redevenir le Brian que j’étais avant. » Le Français s’est aussi fixé un nouveau cap avec les Jeux Olympiques de Sotchi en 2014.

« Le but est de me sentir bien »

Une échéance qui l’obsède au point de passer le programme libre de samedi au second plan. « Ça fait un moment que je pense à Sotchi, poursuit-il. Je ne veux pas faire n’importe quoi. En faisant ce genre de performance, je suis loin d’être ridicule. » Sa sortie du jour l’autorise à croire à un podium international sur lequel il n’est plus monté depuis les Mondiaux de Turin en 2010. L’intéressé n’y croit que moyennement. « Matrix c’est un programme que je connais et dans lequel je me sens à l’aise, prévient-il. Ce n’est pas un programme pour gagner avec le nouveau système de notation. Le but est de me sentir bien. » Ce serait déjà ça de gagné.

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Amodio en demi-teinte |||

Le champion d’Europe 2011 s’est compliqué la tâche dans sa quête d’un podium mondial. Florent Amodio a chuté à la réception de son quadruple saut. Une erreur qui lui a coûté « cinq ou six points » et qui le relègue à la sixième place (79,96 points). Le Français n’est pas abattu pour autant avant le programme libre (16h07) où le Brésil, son pays natal, sera à l’honneur. « Demain (samedi), ce sera la guerre, prévient-il. Je suis un peu énervé contre moi pour ce quadruple parce que je le passais à 100% aux entraînements. Je ne suis pas du tout largué dans les points. Il faut que je fasse un sans-faute et il me faudra aussi de la chance. Mais je suis prêt. »