Lacroix : « Cette médaille d’or, c’est l’apothéose »

Sébastien Lacroix - -
Comment avez-vous vécu cette épreuve ?
Honnêtement, je l’ai très bien vécue. Tout le monde a fait un super boulot aujourd’hui. Ce matin au tremplin, tout le monde a répondu présent. Même si je n’étais pas très bien, on a tous réussi à faire un bon concours de saut, on s’est placé. Avant le fond, j’y croyais beaucoup. Je me disais que la médaille ne pouvait pas nous échapper, quelle qu’elle soit. Pour le moment, on va savourer. On était verni, la météo était bizarre ce matin mais le soleil s’est levé, il y avait des supporters français partout. C’était un bonheur immense.
Comment avez-vous senti vos coéquipiers ?
Tout le monde a été super solide sur les skis. J’ai eu un peu peur au début avec François (Braud) mais il a réussi à finir fort. Idem pour Maxime (Laheurte). Du coup, quand je prends le relais, j’ai pu rentrer de suite dans la course. Le but, c’était de le passer dans de bonnes conditions à Jason (Lamy-Chappuis) devant. Quand j’ai vu qu’on partait à trois, je me suis dit que c’était bien parce qu’ils allaient être obligés de forcer derrière. Puis après, Jason … (rires). J’étais hyper confiant, je regardais en me changeant, je savais qu’il allait faire quelque chose de grand, on connait son finish. Cette médaille d’or, c’est vraiment l’apothéose.
Jusqu’à présent, vous n’aviez que des podiums par équipes avec Jason. Cette fois-ci, c’est la bonne !
On avait déjà fait des podiums mais là, c’est vraiment différent. On est aux Championnats du monde, c’est la médaille après laquelle on court depuis 2009. C’est quelque chose d’incroyable à vivre à quatre. Il faut remercier le staff qu’on a, le féliciter. Sans eux, on ne serait pas là non plus, ils ont fait un boulot extraordinaire, ils ne comptent pas leurs heures. On est une équipe très soudée et aujourd’hui, ça a payé.
C’est la première victoire française de l’histoire. La seule et dernière médaille mondiale, c’était en 1991, déjà ici…
C’est vrai, je n’étais pas vieux. Je connaissais le combiné mais j’étais un peu jeune pour m’en rappeler. Mais c’est vrai que c’est aussi une sorte de clin d’œil aux anciens, à tous ceux qui ont fait des médailles avant nous.