Laffont : « Dans quatre ans, je ne regarderai pas les réseaux sociaux ! »

Perrine Laffont - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Perrine Laffont, comment allez-vous au lendemain de votre élimination précoce en finale des bosses ?
Ça va mieux. Après avoir fini 5e aux qualifs, je m’attendais à beaucoup mieux. Mais finalement, j’ai atteint mon objectif des Jeux, qui était de me qualifier pour la finale et de terminer dans le top 15. Mais c’est vrai que c’est toujours décevant de finir 14e après avoir fait 5e en qualifs.
Avez-vous eu plus de pression ?
Oui. Les réseaux sociaux m’ont beaucoup mis la pression. Les gens ne se rendent pas compte de ce qu’ils disent, quand ils postent : « Allez, la médaille est pour toi ». On est aux Jeux Olympiques, il y a des athlètes qui étaient bien meilleures que moi. Dire ça, ça met beaucoup de pression.
Votre objectif n'était pas de décrocher une médaille à Sotchi...
Je n’étais pas du tout venue pour ça. C’était plutôt pour prendre de l’expérience pour les prochains Jeux (en 2018 à Pyeongchang, ndlr), où là, par contre, j’aurai l’objectif de faire une médaille. Je pense que si je rate un peu ma finale, c’est à cause de tous les gens qui m’ont mis la pression. (Rires)
Cette expérience va-t-elle vous aider à mieux gérer la pression dans quatre ans ?
Déjà, je n’ai pas trop regardé les réseaux sociaux là. Je n’ai pas répondu aux gens qui m’envoyaient des messages. Ça fait perdre du temps. C’est de l’énergie perdue. C’est sûr que dans quatre ans, une semaine avant, je ne regarderai pas les réseaux sociaux ! (Rires) Pour être vraiment dans ma course et ne pas refaire la même bêtise qu’ici.
Vous n'avez que 15 ans. Vous rendez-vous compte que vous allez pouvoir faire les JO de nombreuses fois ?
Oui. J’espère encore en faire trois, pour en avoir quatre au compteur et peut-être avoir les trois médailles différentes. (Rires) Dans le sport, il faut la défaite pour avancer. Sinon, ce serait trop facile.
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