Lamy-Chappuis en mode olympique

Jason Lamy-Chappuis a remporté sa première victoire de la saison, ce samedi à Lillehammer (Norvège). Le porte-drapeau de la délégation française voit ce succès sur la piste des JO 1994 comme un heureux présage à deux mois de Sotchi.

Encore en réglages le week-end dernier, « Flying Jason » a pris son envol ! Au pied du podium à Kuusamo, Jason Lamy Chappuis n’a pas fait dans le détail ce samedi à Lillehammer (Norvège). Oublié les difficultés sur le tremplin, le triple champion du monde de Val Di Fiemme a marqué les esprits en se montrant à son aise dans les airs et sur la piste. Deuxième de l’épreuve de saut dans la matinée, « Jez » a imposé sa loi sur les skis, en compagnie de son compatriote François Braud. Mais ce dernier, en tête après le saut, a craqué quand Lamy-Chappuis a accéléré le rythme dans les derniers kilomètres pour semer son dauphin japonais Akito Watabe (2e à 13’’5).

Le patron est là et empoche le 24e succès de sa carrière, la première de la saison. Le Jurassien endosse surtout le dossard jaune qui lui va si bien, indiquant qu’il est bien le leader du général de la Coupe du monde. « Le week-end dernier, c’était correct mais je pouvais mieux faire. Je me suis réveillé aujourd’hui, avec une belle victoire, a indiqué le Français dans l’Intégrale Sport sur RMC. J’ai surtout retrouvé mon niveau au tremplin d’il y a deux ou trois ans. La semaine dernière à Kuusamo, mon niveau de saut était un peu moins bien qu’à mes entrainements. Aujourd’hui, je suis super content de la qualité de mon saut. J’aime bien partir devant sur les skis car on peut mieux gérer son effort. On n’est pas obligé de partir à fond pour rattraper des secondes. C’était la piste des JO 1994. Ça va peut-être me porter chance… »

« Ça va peut-être me porter chance pour Sotchi »

Il y a 20 ans, Jason Lamy Chappuis avait sept ans et nourrissait déjà une grande passion pour les Jeux Olympiques, qui se déroulaient à l’époque à Lillehammer. Une piste sur laquelle il s’est déjà imposé trois fois depuis le début de sa carrière. « L’histoire, ça me plaît. Mais je garde surtout de très belles images de ces JO de Lillehammer, avec énormément de monde et des duels en ski de fond entre Bjørn Dæhlie et les Italiens, se souvient le champion olympique de Vancouver. Moi, j’avais sept ans et je commençais tout juste le saut. Je me souviens de la cérémonie d’ouverture, où un sauteur avait sauté avec la flamme olympique, avant d’aller allumer la flamme officielle pour ces deux semaines de compétition. » Vingt ans plus tard, le natif de Missoula (Etats-Unis) assistera à cette fameuse cérémonie d’ouverture avec le drapeau tricolore à la main.

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Alexandre Mispelon