Lamy-Chappuis : « J’ai hâte d’en découdre »

Jason Lamy-Chappuis - -
Jason Lamy-Chappuis, comment vous sentez-vous à l’heure d’aborder ce week-end à Chaux Neuve ?
Plutôt bien, les entraînements se sont bien passés. Le saut de réserve était important parce qu’on annonce des conditions difficiles. Je fais troisième à huit secondes. Je suis dans le coup. J’ai maintenant hâte d’en découdre.
Est-ce toujours particulier de skier devant son public ?
La pression vient avec mes objectifs. C’est vrai qu’il y a plus de public, et qu’il est derrière nous. Intérieurement, on a donc envie de mieux faire. Il faut transformer la pression supplémentaire en positif pour que cela ne soit pas inhibiteur.
Les enfants ont scandé votre nom pendant de longues minutes…
Je suis fier. Il y a beaucoup de monde qui vient grâce à nos résultats. Je me souviens quand j’étais petit, je venais encourager Sylvain (Ndlr : Guillaume, vice-champion olympique en 1992), Fabrice (Ndlr : Guy, champion olympique en 1992), Nicolas Bal, Ludovic Roux… C’était mes idoles. C’est un beau passage de témoin.
On sent aussi que les étrangers aiment skier ici…
Il y a deux ou trois épreuves dans l’année où on connaît une telle ferveur. Il y a Chaux Neuve, Schonach, en Suisse)… Ce sont souvent des petits villages. Ce sont des connaisseurs. C’est le grand événement de l’année dans la région. D’où le monde.
« Je ne cours par après le globe »
Si vous prenez trente points au Norvégien Mikko Kokslien, vous pouvez remporter la Coupe du monde ici. Y pensez-vous ?
C’est particulier déjà de courir chez soi. Pouvoir gagner, c’est encore mieux. Mais ce week-end, je ne cours pas après le globe, mais pour mon public. Pour la victoire. Je veux profiter. L’objectif principal reste les championnats du monde à Oslo dans un mois, mais cette étape a été cochée sur le calendrier. Toute l’équipe est donc à fond.
Où pensez-vous avoir fait la différence cette saison ?
A Seefeld, c’était très important car j’étais moins bien le week-end précédent (Ndlr : à Shonach, il a été handicapé par une angine). J’étais moins en confiance. A Seefeld, je fais un et deux. Je marque beaucoup de points par rapport à mes rivaux et je prends de la confiance.
Car au départ de ce week-end, vous aviez abandonné le dossard jaune de leader de la Coupe du monde. On n’y était plus habitué...
Ça a fait bizarre. Ça faisait un peu plus d’un an que j’avais ce dossard. C’est du coup devenu très spécial. J’avais encore plus envie de me donner à fond pour gagner. Et je gagne. Finalement ça m’a remis un coup de booste.