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Les JO de Sotchi démarrent en trombe

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C’est dans une ambiance résolument électro, moderne et parfois innovante, que s’est déroulée la cérémonie d’ouverture des JO de Sotchi. Et ce n’est pas la polémique autour de l’absence d'un des cinq anneaux olympiques qui a gâché la fête.

Autre temps, autres mœurs. Autre époque, même impact. Il y a bientôt trente-quatre ans, l’URSS révolutionnait le concept de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’été en jouant la carte de l’innovation. A Moscou, en pleine guerre froide et boycott d’une cinquantaine de nations, étaient apparus le premier lancer de colombes, l’entrée en grandes pompes des chefs d’Etat et l’envoi des couleurs olympiques. Sans parler du programme artistique, classé top secret depuis cette époque. Ce vendredi soir, Sotchi a comme Moscou brisé quelques conventions.

La plus visuelle voire polémique tient dans ces sacro-saints anneaux olympiques, qui ont littéralement pété les plombs. Big bug technique ou volonté affirmée de marquer sa différence voire de tacler les descendants de l’Oncle Sam ? La première option tient la corde. Toujours est-il que le cinquième anneau -celui qui représente le continent américain- n’est jamais apparu ! Une disparition qui a fait un peu désordre, comblée par un symbole en forme de fleur.

Autre entorse à la tradition : l’arrivée beaucoup plus rapide que d’ordinaire du défilé des délégations. Relégués en fin de programme, les athlètes sont cette fois-ci apparus en début de festivités. Et par le centre du stade, s’il vous plait ! Tout sauf un détail car après tout, ce seront bien eux, les acteurs principaux et donc centraux de ces XXIIes Jeux Olympiques d’hiver.

Et Vladislav Tretyak alluma la vasque olympique

Puis, une certaine tradition a repris ses droits. Celle qui consiste à dérouler en accéléré sous les yeux de la planète ébahie, l’histoire d’un pays au passé glorieux et à la grande richesse culturelle. La Troïka, Pierre le Grand, Tolstoï, Alfred Schnittke. La révolution russe de 1917, la faucille, le marteau, ses mutations massives, son avant-gardisme, sa rupture avec le passé. Le tout, sacrément dépoussiéré, délesté de ses vieux symboles voire carrément remasterisé !

Enfin, le suspense s’étira jusqu’au fameux dernier porteur de la flamme olympique du Fisht Stadium. Si ceux qui étaient pressentis pour allumer la vasque figuraient bien parmi les derniers porteurs (la tenniswoman Maria Sharapova, la gymnaste Alina Kabaeva, la perchiste Yelena Isinbayeva, la patineuse Irina Rodnina), l’honneur ultime est revenu au hockeyeur Vladislav Tretyak. Les Jeux d’hiver ont débuté sur un rythme effréné. Pourvu que ça dure.

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G.Mathieu à Sotchi