Les meilleurs chances françaises à Val–d'Isère

- - -
D’un championnat du monde à l’autre, Jean-Baptiste Grange a changé de dimension. Le médaillé de bronze du slalom à Are, qui avait sauvé la maison bleue du zéro pointé le dernier jour, est devenu en deux hivers le pilier de l'équipe de France, celui par lequel arrivent les plus grands bonheurs, mais aussi celui sur lequel pèsent les plus grands espoirs. Or les Mondiaux constituent un exercice à part sur le Cirque Blanc, qui n’épargne pas toujours les favoris et s’ouvre souvent aux outsiders.
« La Coupe du monde, c'est usant : il faut toujours être devant ; alors que les Mondiaux, c'est une course d'un jour. Quelque part, tout repart de zéro », juge l’actuel n°1 du slalom qui disputera également le géant et le super combiné, mais qui a préféré renoncé au Super G. Après six slaloms enchaînés en moins d’un mois, « son encadrement technique a estimé qu'il était important de le ménager et de le préparer en vue de trois disciplines », explique Fabien Saguez, le directeur technique national.
Objectif deux à trois médailles
En attendant Grange, le public français risque d’attendre une bonne semaine avant de vibrer aux exploits de ses favoris. Les Bleus sont en pleine détresse cette saison sur les disciplines de vitesse, qui occuperont les cinq premiers jours. A moins d’un improbable sursaut d’orgueil des vieux grognards Ingrid Jacquemod (30 ans) et Pierre-Emmanuel Dalcin (31 ans), qui avait remporté sa seule victoire sur la face de Bellevarde en 2007, les « deux à trois médailles » fixées comme objectif ne devraient pas s’accrocher aux cous français avant lundi prochain.
Avec l’avantage du terrain, les géantistes Thomas Fanara, Cyprien Richard ou Gauthier de Tessières, troisième ici même le 13 décembre dernier, pourraient tirer leur épingle du jeu. De même que la skieuse de poche Tessa Worley, malgré ses difficultés à confirmer son succès lors du géant d’ouverture à Aspen.
Le feu d’artifice est lui programmé à quelques heures de la cérémonie de clôture. Auteur d’un fantastique doublé à Kitzbühel, Julien Lizeroux et Jean-Baptiste Grange rêvent de remettre ça sur les pistes savoyardes. Là où tout a commencé pour eux.