Lizeroux : « Ça va être l’enfer de Schladming »

Ici avec Svindal, le Français a prouvé qu'il pouvait concurrencer les meilleurs. - -
C’est la dernière ligne droite. Celle qui doit mener Julien Lizeroux vers les sommets olympiques. Mais avant de se jeter sur la piste de Vancouver, les slalomeurs continuent leur tournée royale. Après Kitzbuhel et ses 25 000 supporters dimanche, place à Schladming, en nocturne, devant 50 000 fans, mardi soir. Tête d’affiche de ce rendez-vous autrichien, Lizeroux s’avance plein de prudence. Car le Savoyard se présente comme l’homme à abattre. Surtout depuis sa deuxième place sur la Streif et le passage à vide de l’armada autrichienne.
« Ils sont passés à côté de leur slalom de Kitzbühel, confirme le tout nouveau leader de la Coupe du monde de slalom. Mais je ne vais pas trop les regarder. Je vais me focaliser sur ce que j’ai à faire. On a pu tester la piste, elle est très verglacée. Ça va encore être l’enfer de Schladming. » Julien Lizeroux en a pourtant vu d’autres, lui qui a terminé son 26e slalom consécutif et qui fait preuve d’une régularité spectaculaire. Cette remarquable régularité ne passe pas inaperçue et fait son effet sur ses adversaires, lesquels savent que le dossard rouge possède deux avantages de taille : cette sûreté dans sa technique et cette solidité dans son mental.
Des forces qui lui permettent d’aborder l’avant dernier slalom préolympique (il restera ensuite Kranjka Gora, dimanche) avec de l’envie à revendre. « Si quelqu’un me dit qu’il n’aime pas cette course, il faudra qu’il m’explique pourquoi et qu’il me donne beaucoup de raisons. Faire du ski en nocturne devant 60 000 personnes, ce n’est pas donné à tout le monde. » De quoi transcender le bonhomme, qui rêve de faire mieux que Sébastien Amiez (3e en 1997), Pierrick Bourgeat (2e en 1999), Jean-Pierre Vidal (2e en 2002) ou Jean-Baptiste Grange (2e en 2008), tous sur le podium à Schladming. Mais pas sur la plus haute marche.