Lizeroux : « Longtemps gravé dans ma tête »

- - -
Julien, que ressentez-vous après cette deuxième médaille d’argent décrochée après celle du super-combiné ?
Ca va plutôt pas mal. Je me suis levé ce matin en me disant qu’il fallait que je me déchire parce que ce serait dur. En arrivant sur le piste, je me suis rendu compte que c’était encore plus dur que je l’avais imaginé. Mais il fallait juste être fidèle à mon esprit. J’ai d’abord fait le métier en terminant la première manche pas trop loin des premiers (4e à 0’’49). Et puis je me suis lâché comme jamais dans la deuxième manche, là où tout se joue. J’ai fait quelques petites fautes mais, au final, je prends deux médailles d’argent en deux courses. C’est une journée magnifique pour moi et tout le ski français. Ils étaient encore au moins 40 000 à nous encourager aujourd’hui… Ca restera gravé très longtemps dans ma tête.
Avez-vous eu un petit mot pour Jean-Baptiste Grange, qui repart les mains vides ?
Je lui ai dit que j’étais déçu même si ça me sourit pour moi aujourd’hui. Je suis très triste pour lui mais c’est le ski qui veut ça. Il a joué, n’a pas gagné mais le refera très rapidement. Il sait qu’il a tout pour bien faire. Je ne considère pas qu’il est passé à côté de ses championnats du monde. Il a mis la manière mais le ski est loin d’être une science exacte. On s’entraîne beaucoup pour vivre des moments comme ça. Aujourd’hui j’ai l’impression de vivre tout ça de manière très sereine. J’en profite avec mon entourage et ça va profiter à notre sport qui n’est pas très médiatisé en France.
L’équipe de France a montré de belles choses sur ces Mondiaux à domicile…
On n’arrête pas de le dire depuis déjà un petit moment. C’est ce qu’il faudra retenir de ces championnats du monde. Personnellement je suis hyper fier de rapporter autant de médailles que toute l’équipe masculine d’Autriche réunie (sourire). C’est quand même pas mal.
Avez-vous un petit regret de ne pas remporter le titre ?
Une fois en bas, on se prend forcément à rêver d’être champion du monde. Mais je n’ai aucun regret. C’est une journée magnifique, mais avec beaucoup de pression. J’avais des fourmis plein le ventre et les jambes qui tremblaient avant la deuxième manche. Mais une fois parti, je suis resté dans ma ligne de conduite. Maintenant on va pouvoir savourer tout ça.