RMC Sport

Marchand-Arvier : « Quelque chose de magique »

-

- - -

Médaillée d'argent ! La skieuse tricolore a réussi le premier exploit de ces Mondiaux en France, deuxième du Super G derrière l'américaine Vonn. Son premier podium dans cette discipline !

En décrochant la médaille d'argent des Mondiaux de val d'Isère en Super G, Marie Marchand-Arvier a réussi son pari. S'élançant avec le dossard n°2, la skieuse de 23 ans a signé un temps de référence qui a résisté à toutes les favorites… jusqu'au passage de Lindsey Vonn, qui remporte l'or pour 34 centièmes. La Française est néanmoins ravie.

Podium du Super-G dames :
1. Vonn (USA) 1'20''73
2. Marchand-Arvier (Fra) +0''34
3. Fischbacher (Aut) +0''40

Marie Marchand-Arvier, que ressentez-vous après cette médaille d’argent aux Mondiaux de Val-d'Isère (Super-G Dames) ?
C'est quelque chose de magique. Je suis ravie d’avoir pu saisir ma chance aujourd’hui. Je connaissais la piste –on s’était entraîné plusieurs fois dessus– et évidemment ça a joué. Mais il a aussi fallu que je saisisse ma chance pour bien skier et avoir la bonne énergie. Ce matin, en sortant de ma chambre, je me suis dit que je voulais pleurer, mais je voulais que ce soit des larmes de joie. J’ai réussi mon pari ! Je suis ravie pour moi, et pour toute l’équipe de France de ski qui ne pouvait pas mieux commencer. J’espère que cela ouvrir les portes aux autres.

Vous attendiez-vous à un tel résultat après avoir réalisé votre meilleure performance dimanche dernier à Garmisch (9e place) ?
Depuis le début de la saison, je commençais à monter en puissance en Super-G. A Garmisch, j’avais de super intermédiaires et de bonnes sensations. C’était parfait pour lancer ces championnats du monde.

Vous vous êtes élancée dans les premières. Comment s’est passée l’attente ensuite ?
Ce sont vraiment des moments uniques. Quand on part en deux et qu’on arrive avec 9 dixièmes d’avance, on ne sait pas très bien si ce qu’on a fait était bien ou pas. Puis on voit les filles passer, et là ça commence à monter : j’ai eu les poils qui se sont hérissés et tout mon corps qui vibrait à l’intérieur… Lindsey (Vonn) a fait une super course. Elle a été plus forte que moi aujourd’hui, mais c’est le jeu, et je suis néanmoins super contente.

Une médaille mondiale à 23 ans. Vous marchez sur les traces de Jean-Baptiste Grange…
Non, je pense que chaque athlète est unique. Personne ne marche sur les pas de personne. Jean-Baptiste Grange fait sa trace. C’est super bien ce qu’il fait. Mais moi, je tracerai la mienne…

Pensez-vous que votre vie va changer maintenant ?
Des moments comme cela, on n’en vit pas deux fois dans une carrière. C’est super beau ! Mais je ne pense pas que cela change ma vie… Je compte bien rester la même et manger de super bonnes choses… (Rires) Mais peut-être que cela m’ouvrira plus de porte.

La rédaction