Martinod : « Je me suis tapé la tête »

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Marie, cette médaille d'argent à Sotchi, c'est une belle histoire...
Oui, une belle histoire. Comme quoi, les contes de fées, ça existe. Il n’y a pas que des mauvaises nouvelles aux infos.
Vous réalisez ?
Pas encore. J’ai tellement été concentrée sur ce que j’avais à faire sur mes skis techniquement. J’ai l’impression d’avoir fait les bons runs qu’on avait travaillés avec mon coach. Pour l’instant, je suis encore en train de penser à mes figures.
Avez-vous des regrets de ne pas avoir pu décrocher l'or ?
Non, non. Maddie (Bowman, ndlr) est meilleure que moi techniquement. Si elle rentre tout son programme, elle est compliquée à aller chercher. Je n’ai pas de regrets. J’ai rentré deux fois mon run en finale. Et je vous jure qu’avec la pression que ça représente au départ et les jambes qui flagellent un peu, c’était sympa à vivre.
Finalement, vous avez bien fait de reprendre le ski...
A priori oui. La vie, elle est comme ça. Il faut se faire plaisir et si tu fais les choses par plaisir, l’envie est là. Moi j’aime le ski, c’est un plaisir.
« Ce qui est arrivée à Anaïs, ça m'est arrivée »
Votre histoire est incroyable. Il y a cinq ans vous arrêtez. Et là, vous avez votre fille à vos côtés.
Je pense qu’on peut être une femme et une sportive. Je crois qu’on a le droit d’avoir des enfants et de continuer à vivre pour soi. Dieu sait que j’aime ma fille et que je me couperais les deux bras pour elle, mais je pense qu’elle est bien aujourd’hui parce qu’elle a une maman épanouie.
Qu'est-ce que vous vous êtes dits ?
Je lui ai demandé si ça allait, si elle n’avait pas froid, pas faim… Mais apparemment, ils se sont bien occupés d’elle. Des trucs de mamans quoi. Elle était contente. Elle sait que le but, c’est d’être sur le podium, surtout sur un énorme contest comme celui-ci. Elle a compris que ce qui fallait faire a été fait.
Franchement, vous pensiez il y a 2 ou 3 ans que vous seriez sur un podium olympique ?
Quand tu recommences à skier et que tu sais le chemin que cela représente pour arriver là, tu es obligée d’y croire. Si tu n’y crois pas, tu n’essaies même pas. Je me suis fait mal, je me suis tapé la tête. Ce qui est arrivée à Anaïs là (Caradeux, victime d’une chute, ndlr), ça m’est arrivé l’année dernière.
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