Masseglia : « Ça peut toujours être mieux »

Denis Masseglia dresse le bilan des JO de Sotchi. Avec quinze médailles, dont quatre en or, le président du Comité national olympique et sportif français estime que les athlètes tricolores ont réussi leurs Jeux.

Denis Masseglia, qu'avez-vous pensé de ces Jeux Olympiques ?

Sur l’organisation, les Russes ont mis la barre à un niveau assez exceptionnel, notamment au niveau des installations mises à disposition des athlètes. Sur le plan sportif, je retiendrais le podium historique du skicross et les deux médailles d’or de Martin Fourcade (en poursuite et individuel), ndlr. A 3 centimètres, il aurait pu y en avoir trois. A titre personnel, je retiens aussi la médaille (de bronze) du relais en ski de fond. Voir les Norvégiens, quatrièmes, féliciter les Français, je trouve que cela valait tout l’or du monde. L’émotion qui s’est emparée de la délégation française, je trouvais ça émouvant et prenant.

Ces Jeux sont-ils réussis ?

Incontestablement. Comment pourrait-on dire le contraire ? Ça peut bien sûr toujours être mieux, mais il faut alors 100% de réussite. On aurait pu avoir un peu mieux, mais aussi un peu moins bien. Les bonnes surprises compensent toujours les déceptions. On arrive à la fin à l’estimation faite avant les blessures de Tessa Worley et Marion Rolland, qui expliquent aussi peut-être la faiblesse relative des résultats féminins.

« Se projeter sur l'avenir »

Avez-vous des regrets ?

Il n’y a pas de regret particulier. On peut en avoir par rapport aux performances des athlètes. Ils savent tous que les Jeux, c’est une fois tous les quatre ans. Je ne suis pas de ceux qui aiment refaire le match. C’est passé, il faut maintenant se projeter sur l’avenir. Il faut être plus performant demain. Etre meilleur fait partie de la philosophie du sport de haut niveau. Pour l’être, il faut absolument se remettre en cause, même quand on a été performant.

Et notamment dans les sports de glace...

Je pense que la remise en cause doit passer par une stratégie à long terme, qui ne peut pas se traduire par des résultats immédiats et qui doit recueillir l’assentiment de toutes les parties prenantes : l’Etat, la Fédération française des sports de glace, mais également l’ensemble du mouvement du sport français. Mais le temps d’analyse viendra un peu plus tard.

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Propos recueillis par Pierrick Taisne