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Missillier sauve les Bleus

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Les sorties de piste de Jean-Baptiste Grange et Julien Lizeroux dès la première manche ont en partie été gommées par l’exceptionnelle remontée de Steve Missillier qui s’offre un podium (3e) pour ses 26 ans.

C’est un doux euphémisme de dire que ce n’est pas lui qu’on attendait sur le podium de Val d’Isère. Le palmarès vierge et la première manche de Steve Missillier, seulement 25e du premier run, ne plaidaient pas en sa faveur. Puis il s’est élancé sur la redoutable Face de Bellevarde. Comme un missile, il a tout lâché avant d’atteindre sa cible. Leader provisoire, il a ensuite regardé sourire aux lèvres l’hécatombe sur une piste tombée dans l’ombre, plus piégeuse à chaque passage. Au final, seuls deux Autrichiens, Marcel Hirscher et Benjamin Raich, le précèdent. Missilier, le rayon de soleil que le slalom tricolore attendait ce week-end. Parce que les héros attendus, eux, sont passés à côté.

Vivement janvier

Jean-Baptiste Grange et Julien Lizeroux voulaient tellement bien faire à Val d’Isère. Peut-être trop. Un manque de lucidité qui les pousse à attaquer fort dès les premières portes. Deux sorties de piste aussi cruelles que nigaudes qui ont agacé les deux maladroits : « C’est une grosse frustration. J’en finis presque par ne plus être déçu ici ! », se désole JBG, toujours aussi impuissant dans la station savoyarde. « Ma course est vide, je suis parti à l’envers. J’ai voulu skier avec mon cœur et j’ai fait n’importe quoi », en a presque souri Lizeroux.

L’exploit de leur pote Steve Missillier va sans doute adoucir leur peine. Et ces deux là cultivent l’art du rebond avec panache : « L’an dernier j’étais dans un canapé à cette époque, grimace Grange. Je suis simplement triste pour le public. On n’a pas d’excuses. » C’est sans concession non plus pour Lizeroux, brillant ici-même l’an dernier lors des Mondiaux. « On va toucher le fond, pousser un grand coup et repartir très fort au combat. On espère de belles choses en janvier », glisse-t-il. Janvier, ce mois capital pour tous les slalomeurs avec six courses au calendrier. De quoi oublier 2010, Val d’Isère et remonter la pente.

S.B.