Mondiaux : l’âge d’or pour Mattel ?

Coline Mattel - -
Coline Mattel a déjà tout d'une grande. A seulement 17 ans, la sauteuse des Contamines participe à ses troisièmes Championnats du monde, ce vendredi à Predazzo (16h). Cinquième en 2009 à Liberec, où elle n’avait que 13 ans, médaillée de bronze en 2011 à Oslo, la « pépite » du saut à skis français entend bien poursuivre son incroyable ascension. Si les sauteurs français n’ont guère de poids sur la scène mondiale, la jeune Française arrive en Italie avec des ambitions. Une compétition qui l’empêche néanmoins de travailler … son Bac scientifique, qu’elle passera à la fin de l’année.
« Je veux être championne du monde et avoir le Bac (rires). Sincèrement, je pense que je préfèrerais avoir une médaille d’or, admet la lycéenne. Championne du monde, c’est une course d’un jour, alors que le Bac, ça fait 4 ans que j’y travaille. » Aussi forte dans la tête que dans les airs, Coline Mattel est une fille de caractère. Après une saison 2010-2011 en demi-teinte, la Haut-Savoyarde s'est remise en question, au point de faire quelques sacrifices lors de sa préparation estivale. Un travail qui porte rapidement ses fruits.
Gaillard : « Mattel a un sale caractère »
Avec sept podiums, dont deux victoires, la Française se classe au 3e rang de la hiérarchie mondiale, derrière l’intouchable japonaise Sara Takanashi et l’Américaine Sarah Hendrickson. Et elle compte bien venir chambouler la hiérarchie sur le tremplin italien. « Le podium est faisable, admet la Française. Il y a beaucoup de concurrence, mais je me connais et j’ai tendance à élever mon niveau en compétition. Je suis en confiance. Depuis le début de la saison, je n’ai pas arrêté de progresser. Une médaille en bronze me satisferait pleinement car je ne veux pas me monter la tête en me disant d’aller chercher l’or. »
Du haut de ses 1,65m, Coline Mattel est déjà une véritable championne. Mais c’est également un tempérament fort, qui déteste perde. « Coline a un sale caractère, admet Jacques Gaillard, chef de l'équipe de France de saut à ski dames. Plus elle est en forme, plus elle est pénible à vivre quand l’échéance arrive. C’est l’une de ses grandes qualités. Elle a vraiment horreur de perdre. Si on joue aux cartes et qu’elle se fait battre, ça va la mettre de mauvaise humeur. Quand elle est dans cet état-là, c’est un peu pénible pour ses coéquipières, mais c’est plutôt bon signe. Et ces derniers jours, elle est plutôt pénible… »