Mondiaux : Phénoménal Lamy-Chappuis !

Jason Lamy-Chappuis - -
Les années se suivent et ne cessent de se ressembler pour Jason Lamy-Chappuis. Le Français a ajouté une nouvelle ligne à son incroyable palmarès, déjà garni d’un sacre olympique, de trois globes de cristal (2010, 2011, 2012) et d’une médaille d’or mondiale (sur le grand tremplin d’Oslo en 2011). Au terme d’une course de ski de fond fabuleuse, le Jurassien s’est paré d’or sur le petit tremplin de Val di Fiemme (Italie), décrochant ainsi le dernier titre qui lui manquait en individuel. Au vu de son palmarès, ce nouveau sacre n’a rien de vraiment surprenant et pourtant, peu sont ceux qui auraient misé sur une victoire du Franco-Américain après une épreuve de saut décevante (11e).
Avec 1’13’’ de retard sur la tête de course au départ de l’épreuve de ski de fond (10 km), Lamy-Chappuis était contraint à l’exploit pour aller chercher la victoire. Mais il en faut plus pour décourager le skieur de Bois d’Amont. Kilomètre après kilomètre, le Tricolore revient sur ses concurrents tel un véritable rouleau compresseur. Au point d’arracher son second sacre mondial au sprint, où il devance l’Autrichien Mario Stecher et l’Allemand Bjoern Kircheisen. Fa-bu-leux !
Lamy-Chappuis : « Une de mes plus belles victoires ! »
« Je ne sais pas où je suis allé chercher cette course, admet le Français. Franchement, après mon saut, je me voyais mal parti. Tour après tour, je me sentais bien et je sentais que j’avais une bonne glisse par rapport aux autres nations. Je ne me suis pas excité, je ne suis pas parti trop vite. Quand les coaches m’ont dit que j’étais à 15 secondes de la tête, je me suis rendu compte qu’on pouvait vraiment jouer la médaille, voire la victoire. C’est une de mes plus belles victoires ! » Flegmatique en dehors des pistes, Jason Lamy-Chappuis a fait parler sa puissance tactique pour s’offrir une deuxième couronne mondiale.
Une course d’anthologie, qui a même surpris ses entraîneurs. A commencer par Etienne Gouy, chef de l’équipe de France de combiné nordique. « Il est énorme ! Il a vraiment fait une course de folie, admet-t-il. Je n’ai pu de voix, j’ai tout donné comme lui (rires). On espérait une médaille, mais de là à aller chercher l’or… C’est merveilleux. Il a vraiment fait la course parfaite. On peut remercier les techniciens car on avait des skis qui ressemblaient à des missiles. Je ne connais pas beaucoup de sportifs français avec un tel palmarès. » Et « Jez » ne compte pas s’arrêter-là. Dans deux jours, il s’élancera avec ses coéquipiers à la conquête du premier sacre français sur l’épreuve par équipes…