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Moscou a relevé le défi

Kim Yu-na

Kim Yu-na - -

La capitale russe n’a eu qu’un mois pour organiser les Mondiaux de patinage artistique. Après l’annulation de la compétition à Tokyo, à cause du terrible séisme qui a frappé le Japon début mars, Moscou a dû mettre les bouchées doubles pour tenir les délais. Pari tenu.

Pour les reconnaître, il suffit de regarder leurs cernes. Sombres et creusées, elles reflètent leur état de fatigue. Ces dernières semaines, les organisateurs des Mondiaux de patinage artistique n’ont pratiquement pas dormi à Moscou. Et pour cause. Entre la désignation de leur ville (le 24 mars) et le début des qualifications (ce mardi), ils ont eu tout juste un mois pour appréhender l’événement. Une course contre la montre initiée après l’annulation de la compétition à Tokyo, conséquence du violent séisme qui a ravagé les côtes nord-est du Japon début mars. Un défi de taille que la capitale russe a relevé avec brio. « Bien sûr que tout organiser en un mois n’a pas été simple, reconnait Alexandre Polinski, le président de la direction des sports et des spectacles de Moscou. On a dû travailler non-stop, sans week-end. Mais ce qui nous a aidés, c’est le fait que Moscou ait déjà accueilli les Mondiaux de patinage artistique en 2005. On a une équipe qui a une bonne expérience des compétitions. »

Répétition avant les JO de Sotchi

Une expérience qu’il a fallu mettre à profit pour aménager la Megasport Arena en un temps record. Avec ses 14 000 places et ses sièges multicolores, l’enceinte habituellement occupée par les hockeyeurs de l’OHK Dinamo a subi un lifting supersonique, histoire d’accueillir comme il se doit le gratin du patinage mondial. Une opération rondement menée par les autorités russes. A trois ans des Jeux Olympiques de Sotchi (2014), l’imprévu de dernière minute a fait office de test grandeur nature. « C’est comme une sorte de répétition générale en vue des JO, confirme Polinski. Du coup, beaucoup de collègues du comité olympique nous donnent un coup de main. C’est plutôt une bonne chose ». Reste maintenant à Evan Lysacek, Kim Yu-na, Florent Amodio et consorts de leur rendre la pareille en brillant sur la glace moscovite.

Alexandre Jaquin avec Ksenia Bolchakova, à Moscou