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Nice, loin de la promenade…

C'est avec la danse que le patinage français a le plus d'ambition cette semaine aux Mondiaux à Nice

C'est avec la danse que le patinage français a le plus d'ambition cette semaine aux Mondiaux à Nice - -

Les Mondiaux de patinage artistique débutent ce mercredi à Nice. Si Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat peuvent clairement espérer une médaille en danse sur glace, les autres patineurs français auront de la concurrence.

Quatre jours de compétition, neuf patineurs français. Pour quels espoirs ? Deux couples de danseurs (Péchalat-Bourzat et Carron-Jones), un couple (James-Ciprès), deux hommes (Joubert et Amodio) et une femme (Silete) défendront les couleurs tricolores. Il y a 12 ans déjà, le Palais des expositions de Nice accueillait une équipe de France qui terminait deuxième nation des Championnats du monde. Un titre en danse avec Marina Anissina et Gwendal Peizerat. Une médaille de bronze pour le couple Sarah Abitbol et Stéphane Bernadis. Même les filles s'approchaient du podium (Vanessa Gusmeroli 4e). Un autre temps.

Aujourd'hui, seuls les doubles champions d'Europe de danse, Péchalat-Bourzat, semblent en mesure d'accrocher une médaille malgré la fracture du nez de la danseuse il y a deux semaines. « Nous avons un objectif. Tout le monde le connait, c'est le podium. Dire que c'est la seule chance française, je ne suis pas sûr. Les garçons sont capables de faire des merveilles comme ils peuvent faire le pire », lâche, lucide, Fabian Bourzat. Les hommes, justement, ces patineurs que tout le monde regarde depuis Berne l'an dernier. Un championnat d'Europe qui avait sacré Florent Amodio et fait de Brian Joubert son dauphin.

Troisième continental à Sheffield cette année, Amodio s'est perdu un moment avant de se retrouver des ambitions. « Je pense être bien situé dans la hiérarchie. On verra samedi », souffle un Amodio détendu comme jamais. Champion de France en titre, Brian Joubert a changé d'entraineur. Mais il est quand même accompagné à Nice par Véronique Guyon, son véritable mentor. Et garde le même état d’esprit, à 27 ans. « Je viens me faire plaisir, le résultat est secondaire. Réaliser deux programmes propres sans pression. Et je peux vous dire que cela fait longtemps que ce n'est pas arrivé », rigole le Poitevin. Mais en face, les loups ont les crocs. Qu’ils soient japonais, canadiens, russes, tchèques ou américains.

Silete, la découverte

Voir Florent Amodio et Brian Joubert être boutés ensemble du Top 10 mondial ferait désordre à domicile. Si l'un d'eux patinait dans le dernier groupe (les 6 meilleurs à l'issue du court vendredi), ce serait déjà « une bonne chose », selon un cadre de la Fédération. Restent deux catégories où il ne faut pas attendre de miracles. Morgan Ciprès et Vanessa James sont passés par les qualifications pour accéder au tableau final. Un Top 10 est visé et serait considéré comme un exploit.

Quant à l'unique représentante féminine dans l’épreuve individuelle, elle est à Nice pour découvrir et apprendre. Yretha Silete n'a pas encore 18 ans et reste sur une 11e place aux Mondiaux ... juniors, l'année dernière. Mais à chacune de ses sorties, la Francilienne montre ses progrès (9e européenne). L'année dernière, la délégation française avait fait un zéro pointé aux Mondiaux de Moscou. Une première depuis 2005. La Fédération ne veut qu’une seule chose, ne pas faire coup double cette année à Nice.