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Patinage: Péchalat battue pour la présidence de la Fédération des sports de glace, vers un retour en force de Gailhaguet ?

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En poste depuis 2020 et la démission de Didier Gailhaguet, écarté après le scandale des violences sexuelles dans le patinage français, Nathalie Péchalat a été battue ce samedi pour la présidence de la Fédération française des sports de glace. L'ancienne athlète avançait ces derniers jours que la candidature de Gwenaëlle Noury, finalement victorieuse, était justement téléguidée... par Gailhaguet.

Nathalie Péchalat n'est plus à la tête de la Fédération française des sports de glace. L'ancienne athlète a été battue ce samedi lors de l'élection face à Gwenaëlle Gigarel-Noury, qui serait soutenue par l'ancien président historique Didier Gailhaguet, poussé à la démission en 2020. La novice a remporté l'élection avec 52,8% des suffrages.

Péchalat avait assuré que Gailhaguet était derrière la candidature de Gwenaëlle Gigarel-Noury

Ces derniers jours, une pétition avait été lancée pour exprimer "un front de refus" face à la candidature de Gwenaëlle Gigarel-Noury. "Dans une situation de reconstruction il est vrai encore instable, le pire serait pour la FFSG de voir revenir masqué son ex-fossoyeur, dont les pratiques tant décriées ont jeté à travers ses présidences successives un discrédit moral incompatible avec l’image et la valeur pédagogique des disciplines dont cette fédération s’honore, pointait du doigt le texte, relayé par Le Parisien. Faisons barrage au césarisme et au népotisme de compromission et de magouille attentatoires à la vie sportive et démocratique de notre maison fédérale!"

Nathalie Péchalat avait ainsi assuré que sa concurrente était téléguidée par l'ancien président (entre 1998 et 2004 puis de 2007 à 2020) Didier Gailhaguet, qui avait été contraint de démissionner il y a un peu plus de deux ans sous la pression de l'ancienne ministre des sports Roxana Maracineanu, en raison de l'affaire de violences sexuelles dans le patinage.

Le scandale avait éclaté en février 2020 après les confessions de la patineuse Sarah Abitbol, accusant de viols son ancien entraîneur Gilles Beyer et pointant du doigt les soutiens reçus par la Fédération, alors présidée par Gailhaguet. A peine élue, la nouvelle équipe fédérale menée par Nathalie Péchalat avait fait voter de nouveaux statuts limitant à trois le nombre de mandats et le rendant de fait inéligible au poste de président.

Malgré les sollicitations de plusieurs médias, Gwenaelle Noury ne s'était exprimée nulle part dans la presse. De son côté, Gailhaguet s'est défendu de vouloir peser sur l'élection. "Je n'ai rien à dire, je suis sorti de la vie fédérale (...) Je ne suis candidat à rien", avait-t-il assuré au Journal du dimanche.

GL avec AFP