Péchalat a du pif

La Française disputera bien les Championnats du monde de patinage artistique, qui débutent ce lundi à Nice, malgré sa fracture du nez. En lice en danse sur glace avec Fabian Bourzat, elle a levé les derniers doutes ce dimanche.

Son premier rendez-vous des Mondiaux était médical. Deux semaines après sa fracture du nez à l’entraînement, à Detroit (Etats-Unis), Nathalie Péchalat a reçu dimanche le feu vert d’un chirurgien ORL. « Je suis soulagée, explique la Française, double championne d’Europe de danse sur glace avec Fabian Bourzat. Mon nez, au niveau fonctionnel et esthétique, n’a pas besoin de se faire re-torturer. Je vais devoir décider si je patine avec une protection ou pas pendant la compétition. On verra ça durant les deux prochains jours d’entraînement. »

Quarante-huit heures qui permettront à la « Cléopâtre en patins » de gagner encore en assurance, en précaution. Mais la douleur sera toujours présente mercredi et jeudi, pour le programme court puis le libre. « Elle est beaucoup plus résistante que moi, sourit son partenaire, involontairement à l’origine de la blessure. Le coup de coude dans le nez, ça arrive très, très rarement. On devrait pouvoir passer outre. On a changé un petit passage pour être sûr de ne pas lui frotter le nez. »

Du repos ? Pas question

Nathalie Péchalat, elle, est bien décidée à penser à autre chose sur la glace du palais des expositions de Nice qu’à son nez endolorie. « La douleur, c’est mental et elle se surmonte, assure-t-elle. Dès que je suis fatiguée, j’ai mal entre les deux yeux et le nez. Sur la glace, ça se ressent d’autant plus sur les mouvements rotationnels, acrobatiques. Le reste du temps, je n’y pense pas. Ça fait 12 jours que je m’entraine avec cette douleur. Et ce n’est pas cette semaine que ça me gênera le plus. » Une volonté affichée dès le premier jour.

« Même quand le diagnostic est tombé, il n’y a pas eu une seule seconde où on s’est dit avec Fabien qu’on lâchait l’affaire, explique-t-il. Didier Gailhaguet (le président de la Fédération, ndlr) m’a demandé si je voulais prendre quelques jours de repos. J’ai dit « non, non, demain matin 7h50, comme tous les autres jours, on sera à l’entraînement »’. On a fait plus léger. On n’a pas pu refaire de portés tout de suite et il y a des choses qu’on a dû réadapter. Mais les Championnats du monde ont toujours été en ligne de mire. » Et sont immanquables.