Péchalat-Bourzat, une première pour une dernière ?

Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Lunettes de soleil vertes vissées sur la tête, une rose à la main, Nathalie Péchalat semble pressée mais comblée. « Happy Valentine’s day », rigole la pétillante Française, tout juste revenue de Moscou avec son partenaire Fabian Bourzat. « Il fallait cette coupure. Cela nous a permis de faire plus de glace que les quarante minutes réglementaires ici à Sochi. Il fallait couper également de cette pression du village olympique et de ce qui s’y passe », raconte Bourzat, navré de l’accoutrement de sa partenaire à la sortie de l’entrainement.
Toujours prêts à se charrier, les deux danseurs ne veulent pas entendre que les Russes vont leur griller la politesse pour une médaille olympique. « Nous avons changé le programme court. Cela a plu aux juges dans le concours par équipe. Nous avons des niveaux élevés. Nous avons la meilleure note technique. Et quand bien même ils (les deux couples de danseurs russes, ndlr) seraient devant nous, on leur a déjà repris cette saison plusieurs points », explique Nathalie Péchalat.
Perdu d'avance ?
La défaite face au couple russe Ilinykh-Katsalapov, en novembre dernier au Trophée Bompard, est oubliée. La finale du Grand Prix en décembre, achevée devant la paire Bobrova-Soloviev, les a rassurés. A Sotchi, comme depuis des années, il faudra se battre pour la médaille de bronze car les Canadiens Virtue-Moire et les Américains Davis-White sont au-dessus du lot. Mais entre des juges très taquins depuis le début des Jeux Olympiques et un public chauffé à blanc, les doubles champions d’Europe (2011, 2012) apparaissent comme les « Petits Poucets » des prétendants au podium. « Je n’ai pas le sentiment d’être seule contre tous, affirme pourtant Nathalie Péchalat. On est bien entouré, il y a la Fédération qui est très présente, le CNOSF également. »
Voilà pourquoi Marina Anissina, championne olympique de danse sur glace en 2002 avec Gwendal Peizerat, et présente pendant la première semaine à Sotchi, a été appelée au village olympique pour soutenir les médaillés de bronze des Mondiaux 2012. Mais aussi « pour faire du lobbying car elle est Russe. Ça peut toujours servir » souligne cet observateur du mouvement sportif français. Pas inquiète, car « ça dépend de tellement de choses », Nathalie Péchalat ne veut pas le dire officiellement mais des proches témoignent « que c’est cuit pour la médaille et qu’ils le savent depuis longtemps ». Alors ils travaillent sans relâche, ne sous-estiment aucun détail afin de ne rien regretter. Et espèrent comme beaucoup se tromper et arrêter leur carrière « sur une bonne note ».
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