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A la conquête du globe

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Privée de Jeux Olympiques et de Mondiaux, la saison de ski alpin qui débute ce week-end à Sölden en Autriche se limitera à la Coupe du monde. Mais chez les favoris comme chez les Français, on n’a pas rangé les ambitions au placard.

Une saison sans pression ?

La saison de ski alpin sera orpheline des grandes compétitions internationales. Une première depuis 2008. Sans JO, ni de Championnats du monde, les skieurs vont pouvoir se concentrer sur la Coupe du monde qui débute ce week-end à Sölden, en Autriche, et s’achèvera en mars à Schladming. Cette autre station autrichienne sera le théâtre des prochains Mondiaux en 2013. « Cette saison est une forme de préparation, note la géantiste française Tessa Worley. C’est bien de pouvoir réaliser une saison sans écart. On peut rester concentrés sur le même objectif. » Jean-Baptiste Grange apprécie, lui aussi. « On peut se reposer un peu plus, affirme le champion du monde de slalom. Il y a moins de pression et de contraintes. » Notons qu’au cours du mois de février, la Coupe du monde fera étape à Sotchi (Russie), ville hôte des Jeux d’hiver en 2014.

La chasse aux globes est ouverte

La bagarre devrait faire rage sur les pistes. Côté hommes, le Croate Ivica Kostelic avait dominé les débats sans partage la saison passée. Vainqueur du grand globe, le skieur âgé de 31 ans tentera de conserver son trophée. Il s’agirait d’une première depuis l’Autrichien Stefan Eberharter en 2002 et 2003. Les Suisses Didier Cuche et Carlo Janka, l’Autrichien Benjamin Raich ou le Norvégien Aksel Lund Svindal, ses principaux rivaux, tenteront de contester sa suprématie. La lutte promet d’être aussi très serrée du côté des filles. En froid depuis les derniers Mondiaux, l’Allemande Maria Riesch et l’Américaine Lindsey Vonn, au-dessus du lot, partiront largement favorites. 

Grange en mode diesel

Le champion du monde en titre de slalom ne sera pas à Sölden dimanche pour la première étape de la Coupe du monde. Opéré de l’épaule gauche fin mars, Grange ne veut pas griller les étapes : « Je suis de retour de blessure. Ça m’avait souri la saison passée (il avait flambé après une grave blessure au genou, ndlr). Beaucoup d’efforts ont été fournis lors de la préparation. C’est difficile d’avoir de la régularité durant toute une saison. Il me manque beaucoup de journées de ski par rapport aux autres. Je n’ai pas envie de me presser. » Deuxième en slalom derrière Kostelic, celui qui totalise 9 victoires en Coupe du monde fera son retour le 13 novembre à Levi, en Finlande. Une piste où il s’est déjà imposé deux fois (en 2008 et 2010).

Des Tricolores ambitieux… mais limités

La saison passée, les Bleus se sont installés à vingt reprises sur un podium de Coupe du monde. Une première depuis dix ans. Avant le coup d’envoi de cette nouvelle aventure ce week-end, l’objectif est donc de faire au moins aussi bien. Outre Jean-Baptiste Grange, favori en slalom, Tessa Worley visera elle aussi le petit globe, mais en géant. Devancée sur le fil par l’Allemande Rebensburg, celle qui s’est imposée trois fois l’hiver dernier est plus ambitieuse que jamais. Toujours en géant, le Français Cyprien Richard, 3e de la discipline, est plein de promesses. Si l’équipe de France brille entre les piquets, côté vitesse, en revanche, c’est plutôt la soupe à la grimace. Victorieux à Lenzerheide en mars dernier, Adrien Théaux reste toutefois capable d’exploits.