
Alexis Pinturault raconte son amitié avec Marcel Hirscher
Alexis Pinturault fait partie des athlètes qui auraient aimé voir Marcel Hirschel (8 globes de cristal, 67 victoires en Coupe du monde), pourtant son plus grand rival, poursuivre sa carrière. Mais l’Autrichien n’était pas qu’un concurrent sur la piste pour le skieur de Courchevel. Car c’est aussi un ami de la famille Pinturault, ce dont Romane, l’épouse d’Alexis Pinturault, a pu témoigner à l’antenne de RMC, ce dimanche.
"Marcel, c’était son plus grand rival mais aussi un modèle dans sa manière de mettre en place les choses. C’est quelqu’un qui a permis de faire évoluer énormément le ski et aussi Alexis dans sa manière de voir les choses, d'être professionnel. Ils avaient une relation à côté de ça qui était très saine, très fair-play. C’est un athlète avec lequel il pouvait passer du temps à côté des skis, sans parler ski justement. C’est quelqu’un de très intéressant avec lequel il n’y avait aucune ambiguïté. Quand c’était pas soldé par des courses à côté, il y avait une amitié et aucune rivalité qui pouvait se ressentir."
Pinturault: "On peut parler d'amitié"
"Dans le sport de haut niveau, il ne faut pas oublier qu’il y a beaucoup de choses qu’on ne peut pas se dire, a précisé Pinturault. Déjà, on fait un sport de matériel. Or, quand on développe du matériel, on ne peut pas s’aider. Quand on fait de la programmation, qu’on voit qu’il y a de la neige, on est censé s’entraîner au même endroit, si l’un a un plan qui est meilleur que celui du concurrent, il ne va pas forcément le dévoiler. C’est une certaine relation de confiance qui ne peut pas se construire comme elle peut se construire avec des collègues de travail ou des copains dans la vie de tous les jours."
Ce qui n’a pas toujours empêché les deux skieurs de se comporter comme des amis, ce qu’ils étaient dans la vie, en dehors du ski. "On peut parler d’amitié. En dehors de ça, et quand on oublie ces lignes-là, on a déjà fait des repas ensemble. C’est ce genre de choses qu’on était capables de faire, a reconnu Pinturault. J’étais à Salzbourg, on avait décidé de manger tous les quatre ensemble avec sa femme. De temps en temps, on s'écrit des messages. Romane prend des nouvelles de sa femme, de leur enfant. On était en très bonne relation. Après, c’est sûr, on ne pouvait pas construire certaines choses comme on pourrait le faire plus facilement ailleurs."