Aubert : « Il n’y a pas de raison que je continue comme ça »

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Sandrine, qu’est-ce qui ne va pas cette saison ?
C’est assez difficile. Parfois, on a l’impression que c’est un problème de matériel et le lendemain quand ça a l’air d’aller mieux, je ne vais pas plus vite. Techniquement, je ne suis pas juste non plus. C’est un enchainement de choses et une fois qu’on plonge dans la spirale, on a du mal à réagir.
Dans ses conditions, qu’attendez-vous de cette fin de saison ?
Un miracle ! (Rires) Non, les choses arrivent parce qu’on vient les chercher et qu’on travaille. Il n’y aura pas de miracle, ni de chance. J’espère simplement retrouver un minimum de sensation et de pouvoir m’exprimer sur la piste pour remonter un peu dans la hiérarchie. Il faut au moins que j’aille un peu mieux dans ma tête.
Que faut-il corriger pour réussir à remonter la pente ?
Aujourd’hui, il y a tellement de choses... Un jour je ne me sens pas bien avec les skis que j’ai aux pieds, le lendemain je n’arrive pas à mettre mon ski en place et le troisième jour, je suis fatiguée parce que j’en ai trop fait la veille. En ce moment, tous les matins sont compliqués. Je ne peux pas me concentrer sur une chose spécifique. Quand je suis concentré sur une donnée, une autre déconne. Il y a beaucoup de paramètres à gérer en ski et c’est ça le problème actuellement.
L’envie est-elle toujours là ?
Quand je suis chez moi une semaine, je ne peux pas m’empêcher d’aller skier. Ça prouve bien que l’envie est là. Après, si je ne retrouve pas de bonnes sensations d’ici au mois d’avril, il n’y aura pas de raison que je continue comme ça, à enchainer les courses sans plaisir et sans y arriver.