
Cinq choses à savoir pour mieux connaître Marcel Hirscher

Marcel Hirscher - AFP
Son père lui a tout appris
On connait Alexis Pinturault et son paternel patron d’un hôtel de luxe à Courchevel. Du côté de la famille Hirscher, la profession du père a encore plus incité à l’éclosion du fils. Directeur d’une école de ski, papa Ferdinand a mis fiston Marcel sur les spatules à deux ans pour lui faire découvrir les plaisirs de la neige sur les pistes d’Abtenau et Unken. Avant de l’aider à atteindre le plus haut niveau. Aujourd’hui, sa moustache et ses conseils accompagnent toujours le champion du monde de combiné 2015 (et de slalom en 2013) sur ses courses. « Je ne sais pas si c’est bon pour tous les skieurs, s’interroge l'homme aux 30 succès en Coupe du monde. Mais pour moi, ça l’est sans conteste. »
Il a fait l’école hôtelière
Sur les planches à deux ans, le skieur d’Annaberg (près de Salzbourg) se lance dans l’entraînement intensif alors qu’il compte à peine 10 printemps. Il va ensuite poursuivre sa formation dans un lycée hôtelier, à Bad Hofgastein, pour un sport-études qui va lui permettre de taper dans l’œil de la Fédération autrichienne. Les glaciers et les pistes plutôt que le glaçage et les frites.
Il a pensé à skier pour… les Pays-Bas
Avec une mère néerlandaise, le jeune et ambitieux Hirscher avait un temps envisagé de skier sous les couleurs des Pays-Bas si la Fédération autrichienne avait refusé de lui ouvrir les portes de l’équipe nationale, la plus dense au monde en termes de talent. Un choix qui aurait changé le destin sportif du pays de sa génitrice : les Pays-Bas ne comptent toujours aucune médaille olympique ou mondiale en ski alpin dans leur histoire. Avec Marcel en maillot orange, quelque chose nous dit que ce vide aurait vite été comblé.
Il travaille ses trajectoires sur une moto
Talent exceptionnel, spécialiste des épreuves techniques, Marcel Hirscher impressionne les observateurs par son travail dans les courbes et l’efficacité de ses trajectoires. Des qualités développées au… guidon de sa motocross, son autre passion en dehors de la poudreuse. « Dans le travail sur les courbes, le point de freinage ou la concentration, la moto a beaucoup en commun avec le ski », explique le médaillé d’argent olympique de slalom à Sotchi (2014).
Il a explosé toutes les prévisions
Début de l’hiver 2010-2011. La saison précédente, Hirscher a confirmé son immense potentiel avec ses deux premières victoires en Coupe du monde et une sixième place au classement général. Mais pas question alors pour son entraîneur, Christian Höflehner, de griller les étapes. « Il ne va pas viser le gros globe avant cinq ou six ans », prévoit-il à l’époque. L’hiver suivant, Marcel « Cool, Cooler, Hirscher » (son surnom dans les médias autrichiens pour sa capacité à supporter la pression) remporte déjà le classement général. Un trône du ski mondial dont personne n’a depuis délogé celui qui fêtera ses 26 ans ce lundi. Champion précoce, l’Autrichien l’était déjà chez les juniors : or en géant et argent en slalom dès ses premiers Mondiaux de la catégorie, en 2007, à tout juste 18 ans.