Courchevel met les bouchées doubles

Dix jours après l’annulation de l’étape de Val d’Isère, et alors qu’on annonce plus d’un mètre de neige d’ici vendredi, la station savoyarde se démène pour sauver les épreuves du slalom et du géant féminins prévus ce week-end.

La station savoyarde ne veut pas connaitre le sort de sa voisine Val d’Isère, obligée d’abandonner l’organisation de la Coupe du monde le 10 et 11 décembre par manque de neige. A « Courch », c’est bien le contraire qui guette les organisateurs. La station de la Tarentaise lutte contre le vent et la neige pour essayer de maintenir ses deux courses (slalom et géant dames) prévues ce week-end. Depuis mercredi, Courchevel ploie sous un manteau neigeux, alors que rien ou peu ne tombait du ciel jusqu’au week-end dernier.

« On attend plus d’un mètre de neige entre jeudi et vendredi », s’inquiète Bruno Tuaire, directeur du club des sports de Courchevel et patron de l’organisation de l’épreuve de Coupe du monde. Le blizzard devrait ensuite s’inviter. L’équipe de France arrivée sur les lieux ces dernières heures a ainsi eu du mal à regagner ses appartements. A midi, les pistes ont été fermées, les cabines stoppées, et les chasse-neige ont commencé à s’affairer sur l’aire d’arrivée.

Les 3x8 et 200 personnes sur le pont jusqu’à samedi

Les inspecteurs de la FIS venus effectués le snow control dimanche, et repassés mercredi, ont fait le point avec les organisateurs et Infront, qui gère les droits TV. Pas de risque de voir retirer les épreuves à Courchevel, mais ce sera au prix d’un changement de la programmation des courses et d’un travail nuit et jour pour préparer les pistes. La météo devant s’améliorer au fil du week-end, le slalom, qui demande moins de visibilité et qui était prévu dimanche, sera disputé samedi. Le géant est déplacé à dimanche.

Un scénario qui était déjà arrivé la saison dernière à Arber (Allemagne), en février. Vendredi, les skieuses n’auront pas d’entraînement et seront priées de faire de la salle ou… un peu de shopping. Les gros bras de Courchevel seront mis à contribution. « Jusqu’à samedi matin, on fera les 3x8, on aura 200 personnes sur le pont », prévoit Tuaire. Car en plus des pistes, il faudra mettre à l’abri la vingtaine de semi-remorques de la télé et garder au sec 2 000 m² de tentes. Le tout à la pelle et à la fraiseuse… En gardant un œil sur le ciel, qui devrait passer au beau dimanche.