Crétier : « Le ski moderne ne pardonne plus »

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Marion Rolland, Tessa Worley, Laurie Mougel déjà forfait pour les Jeux Olympiques. S’est ajoutée la blessure de Marie Marchand-Arvier ce samedi. La spirale négative qui entoure les Françaises a de quoi faire naître les pires craintes à l’approche des JO. Mais pour notre membre de la Dream Team RMC Sport, toutes ces mauvaises nouvelles ne doivent pas créer de psychose. Simplement permettre de rester concentré dans les courses et la préparation. « Toutes ces blessures chez les filles peuvent-être des signes avant-coureurs mais il faut quand même bien séparer l’état d’esprit des skieurs quand ils sont en Coupe du monde et aux Jeux Olympiques, rassure Jean-Luc Crétier. Les Jeux, c’est vraiment quelque chose de spécifique, c’est une épreuve d’un jour, c’est une charge énergétique beaucoup plus importante que la Coupe du monde. Il y a une pression monumentale aux Jeux Olympiques. C’est peut-être cette pression que les Françaises n’arrivent pas à encaisser alors qu’elles n’en sont qu’à la Coupe du monde.
L’année où je suis champion olympique en 1998, j’ai fait quelques résultats en Coupe du monde l’année d’avant. Je fais deux secondes places et une troisième marche sur les quatre premières courses de l’hiver. Puis j’ai su surgir au bon moment lors des Jeux. Tout est lié, on connait l’état de forme des skieurs qui vont être au départ des Jeux Olympiques. Après, c’est la course d’un jour, tout peut être envisageable. Mais il y a des signes qui font que ce qui se passe en Coupe du monde peut laisser perplexe ou donner confiance par rapport à ce qui va se passer aux JO. »
« Quand on travaille 4 ans, c'est impensable de manquer les Jeux »
« La spirale négative chez les filles est due à beaucoup de blessures, beaucoup de chutes. Ça veut dire qu’elles n’ont pas encore totalement la tête dans le guidon. Il y a encore un gros mois de janvier qui arrive. Et qui va servir à fignoler les points de détails qu’il faut régler pour être dans le coup dès le début du mois de février.
Il y a des skieurs qui ont tout misé sur les JO et qui disputent donc la Coupe du monde en se laissant une marge de progression pour être au top au moment des Jeux. Le problème, c’est que le ski moderne ne pardonne plus. Il faut être à 100 %, voire à 110 %, de ses capacités, sinon ça peut vite être la chute derrière, ça peut être dramatique. Louper les Jeux, c’est quelque chose d’impensable quand on travaille quatre ans pour ça. Je pense notamment à Tessa Worley, qui connait la malchance d’être passée du sommet de la boite à 6 mois d’hôpital en 48h … »
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