Défago en béton

Didier Défago - -
Un titre de champion olympique, à Vancouver (2010). Des victoires à Kitzbühel (Autriche) et Wengen (Suisse), en 2009, deux temples de la vitesse. Et désormais à Bormio (Italie), sur la mythique Stelvio, avec sa pente diabolique. A 34 ans, Didier Défago a ajouté ce jeudi une nouvelle ligne prestigieuse à son palmarès ce jeudi. Vainqueur devant son compatriote Patrick Kueng et l’Autrichien Klaus Kroell, le Suisse revient au premier plan de la plus belle des manières après une saison blanche en 2010-2011.
Victime d’une rupture d’un ligament croisé du genou gauche en septembre 2010, huit mois après son sacre olympique, il a dû passer par une longue période de rééducation. Hors du coup fin novembre à Lake Louise, au Canada (48e), il s’était rassuré au début du mois de décembre à Beaver Creek, aux Etats-Unis (13e). Son succès à Bormio, le premier d’un Suisse depuis Pirmin Zurbriggen en 1985, ne fait qu’accélérer son retour aux affaires.
« Un très grand guerrier »
« Cela va faire du bien pour la confiance, mais je ne vais pas m’emballer », a assuré Didier Défago. Ses concurrents l’ont fait à sa place. « Je suis ravi pour lui, a confié le Tricolore Johan Clarey, septième ce jeudi. Il prouve que c’est un grand champion et qu’il a beaucoup de caractère. Les Français s’entendent tous très bien avec lui et on est tous contents. C’est vraiment un très grand guerrier car pour s’imposer à Bormio, il faut vraiment être solide. » Pour Wengen, dans 15 jours, et Kitzbühel, une semaine plus tard, le favori est tout trouvé.
Le titre de l'encadré ici
Clarey positive |||
Très déçu après l’annulation de la descente de Val Gardena (Italie) il y a deux semaines, alors qu’il était en tête, le Français Johan Clarey a pris la 7e place ce jeudi à Bormio. « C’est une piste qui ne me réussit pas, a-t-il expliqué après la course. Si on m’avait dit que je terminerais septième, j’aurais signé sans hésiter. Ça va me permettre d’aborder le mois de janvier avec beaucoup de confiance. Mais ça ne remplacera jamais la victoire qui m’était offerte à Val Gardena. Je vais essayer d’en gagner une. C’est vraiment mon objectif de l’année. Et j’attends avec impatience les deux descentes de Chamonix (3 et 4 février 2012, ndlr). » Yannick Bertrand (11e) et Adrien Théaux (14e), auteur d’une grosse faute dans le bas du parcours, ont complété le rapproché français au classement. « Ils ont prouvé tous les trois qu’il faudrait compter sur eux pour ce mois de janvier » estime Jean-Luc Crétier, champion olympique en 1998 à Nagano et membre de la Dream Team RMC Sport. Ne manque que le parfum de la victoire.