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Doutes, état de grâce, Pinturault : les confidences de Grange

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Après quatre années gangrénées par les blessures, Jean-Baptiste Grange est parvenu à remporter un second titre mondial en slalom, dimanche à Beaver Creek. Le skieur de Valloire, qui songeait encore tout récemment à arrêter, ne réalisait toujours pas ce lundi lors de son passage ce lundi dans le Super Moscato Show sur RMC.

Les doutes

« Il y a eu des doutes. J’ai eu vraiment mal au dos, j’ai pensé à arrêter. Je me disais que je n’y arriverais pas. Fin janvier à Kitzbühel, puis à Schladming, je prends deux claques. Je termine deux fois 25e, dont une fois à quatre secondes du Russe Aleksandr Khoroshilov. Je me disais que j’étais à des années lumières de rivaliser avec les meilleurs. Quand tu as connu le top niveau et que tu t’entraines toute l’année, c’est pour être le meilleur. »

L’état de grâce

« Derrière je me suis reposé, puis remobilisé. Et hier (dimanche), c’était mon jour. Il y avait du stress mais en même temps tout s’est parfaitement mis en place. Lors de la seconde manche, j’ai skié relâché, malgré la pression de la médaille. C’était mon jour. Je n’étais pas dans les favoris, c’est normal. Et je dois avouer que ça a été une surprise pour moi-même. J’ai encore du mal à réaliser. Je ne m’y attendais vraiment pas. Depuis cet été, je faisais de bons entrainements mais avec mes deux courses de fin janvier, je n’abordais pas les Mondiaux en toute confiance. »

Ses rapports avec Pinturault

« Alexis (Pinturault), c’est un immense talent. Il a des objectifs et des pressions importantes. Il repart avec une médaille (le bronze en géant). Je pense qu’il a fait le boulot. Moi, je viens rafler un second titre de champion du monde (après 2011, ndlr), donc ça rééquilibre. On a un groupe qui fonctionne bien. Hier soir, on a bu une bière ensemble. Là, on attend l’avion côte à côte. Il n’y a pas de tensions. Il sait par où je suis passé, il l’a vécu aussi. Pendant ces quatre ans, il était à l’entrainement avec moi. Il a vu les moments de galère. J’ai adoré aussi l’attitude de Julien Lizeroux, qui a pleuré. Il était comme un dingue dans l’aire d’arrivée. On a partagé beaucoup de choses. Tout comme le staff. Ils m’ont aidé dans les moments difficiles. Il y a pu y avoir des coups de gueule. C’est une récompense pour eux aussi. »

la rédaction