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Fourcade sur tous les fronts

Martin Fourcade

Martin Fourcade - -

Auteur d’une saison 2011-2012 exceptionnelle, Martin Fourcade s’est fixé de nouveaux défis pour ce nouvel exercice, avec notamment une incursion dans le monde du ski de fond. Il effectue un premier test sur 15 km libre samedi (13h), à Gällivare (Suède), à l’occasion de la première manche de la Coupe du monde.

L’Intouchable. The Artist. Les surnoms de Martin Fourcade en disent long sur la manière dont le Français a survolé la dernière saison de biathlon. Vainqueur du gros Globe de cristal, des petits Globes de cristal en poursuite et en sprint, ainsi que de trois titres individuels lors des championnats du monde de Rupholding (Allemagne), il a régné en maître sur sa discipline. Et à en juger par le programme qu’il s’est fixé cette année, le Français pourrait encore endosser le rôle principal dans cette édition 2012-2013.

Insatiable, Fourcade entend bien rééditer sa moisson de trophées avec, cerise sur le gâteau, une incursion du côté du ski de fond, avec en vue certaines épreuves des Mondiaux. Marre de la carabine, Martin ? Loin s’en faut. Plutôt envie de pimenter un peu les choses… « C’est important de repartir sur de nouveaux objectifs, de se refixer un cadre et des défis pour ne pas repartir dans une sorte de routine, explique le natif de Céret. Je voulais éviter de tomber dans quelque chose d’un peu moins enivrant, ou de moins incroyable que ce qu’on a vécu l’an dernier ».

Fourcade : « Les Jeux, j’y pense tous les jours »

Le programme s’annonce copieux. Voire indigeste, pour certains observateurs. Mais le biathlète – et désormais fondiste – semble sûr de son fait : « C’est quelque chose que je ne regretterai pas. Je vais vers le fond, avec beaucoup d’envie et je pense que ça se passera bien. Le biathlon me suffit amplement : mon objectif, c’est d’être champion olympique à Sotchi (Russie, ndlr) en 2014. Dans cette optique-là, le fait d’aller me frotter aux meilleurs mondiaux en ski de fond ne peut que me faire progresser ».

Impeccable tireur, le jeune homme de 24 ans ne perd pas sa cible de vue. « Les Jeux, ça fait deux ans que j’y pense. Quand j’ai regardé la flamme s’éteindre à Vancouver, j’avais déjà les yeux tournés vers Sotchi. J’y pense tous les jours. Je vais faire ce qu’il faut pour être titré là-bas, et j’espère que j’aurais le petit coup de pouce qui me permettra de l’être ». Avant cela, il aura largement le temps de s’illustrer. En biathlon, sans doute. Et en ski de fond, qui sait ? Pourquoi pas dès samedi, sur 15 km libre, à Gällivare ?

Alexis Toledano avec Georges Quirino