Grange et Pinturault perdent pied

Jean-Baptiste Grange - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Exit Grange, Pinturault, mais aussi Neureuther, Myhrer, Moelgg, Ligety et 18 autres skieurs ! La seconde manche du slalom olympique tracée par Ante Kostelic, le père d’Ivica (vice-champion olympique en super-combiné) a causé d’énormes dégâts, samedi soir à Rosa Khutor. Et fait voler en éclat la hiérarchie établie après la première manche. Une véritable hécatombe ou boucherie, c’est selon, qui faisait sortir de ses gongs Fabien Saguez, le DTN des Français : « C’est la médaille d’or du tracé tortueux ! On a affaire à un monsieur sénile et incompétent qui casse la course en étant vicieux. Il fait du mal à tout le monde. Je suis très énervé et très en colère. C’est juste dégueulasse. »
Finalement, le seul à ne pas avoir sauté sur ces mines et avoir maintenu son rang, c’est l’Autrichien Mario Matt, en tête du début à la fin de ce slalom, et qui récolte logiquement l’or de ce rodéo alpin, devant son compatriote Marcel Hirscher, revenu du diable vauvert, et le grand espoir norvégien Henrik Kristoffersen. Tout sauf un podium au rabais avec trois costauds en haut de l’affiche.
Grange ne polémique pas
Pour les Français, c’est donc la soupe à la grimace, alors que la première manche avait fait naitre de réels espoirs de premier podium olympique pour Jean-Baptiste Grange, 5e à 0’’77 de Matt, et une possibilité de double rasade pour Alexis Pinturault, 8e à 1’’08, et déjà bronzé en géant. Mais pour le prodige du ski français, le slalom olympique aura décidément eu un arrière-goût de nausée, lui qui avait déjà enfourché lors du slalom du super-combiné.
« C’était le piège, résume Grange, sans chercher à polémiquer. Ca fait chier parce que c’est toujours hyper frustrant de sortir aussi vite. Félicitation à ceux qui sont passés parce que c’était un bon petit casse-tête. Fallait savoir faire avec. C’est une grosse frustration mais avoir été dans le match, aujourd’hui, ça veut dire des choses. » Une victoire comme une autre pour « Jibé », pas épargné ces dernières années par les blessures au dos, au genou et à l’épaule.
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Amiez : « La loi du slalom »
« C’est vraiment dommage car les deux Français étaient présents après la première manche et dans le coup pour la médaille, analyse Sébastien Amiez, vice-champion olympique de slalom en 2002 et membre de la Dream Team RMC Sport. C’est la loi du slalom, c’est comme ça, et ce sont les meilleurs qui ont gagné aujourd’hui. »