L’heure de Grange ?

Jean-Baptiste Grange, ici lors de sa victoire à Schladming - -
Victime de douleurs aux genoux, Julien Lizeroux ne prendra pas part, ce dimanche, au slalom des Mondiaux de Garmisch-Partenkirchen. C’est donc sans son rival, ami et équipier de l’équipe de France que Jean-Baptiste Grange s’alignera au départ de la piste allemande. Un « JB » que l’on avait vu démarrer la saison de Coupe du monde tambour battant à Levi, disparaître de la circulation courant décembre… avant de renaître fin janvier, pour deux succès, d’abord à Kitzbühel puis ensuite à Schladming. Deux pistes autrichiennes considérées comme les « grandes classiques » de la discipline. « Il monte en puissance, juge Sébastien Amiez, vice-champion du monde de slalom en 1997. Sébastien a su se reconstruire après un mois de janvier compliqué. »
David Chastan, le patron du groupe technique masculin, va plus loin. « Il a gagné trois slaloms, plus que l’année (2009) où il a réalisé le globe de cristal. C’est quand même un signe avant l’échéance de dimanche. Et puis, il aura une bonne pression. Il ne sera pas attendu comme le sauveur. » L’or par équipes remportée mercredi dans le Team Event, l'argent de Cyprien Richard et le bronze de Tessa Worley lors du géant libèrent un peu plus le skieur de Valloire à quelques heures du grand événement. « Quand les potes réussissent, ça donne envie de faire pareil. Ça donne une bonne ambiance au sein de l’équipe de France. Ça me permet d’aborder les choses un peu différemment. »
« Pas attendu comme le sauveur »
Tous les feux semblent au vert. La piste de Garmisch-Partenkirchen ? « Je l’ai déjà descendue trois fois, confie Grange. Je la connais un petit peu. C’est un profil sur lequel j’ai énormément progressé depuis deux ans. » Attention tout de même, pour Sébastien Amiez, « à la surconfiance ». Un clin d’œil, forcément aux Mondiaux de Val d’Isère, où Grange avait fini 7e du géant et avait abandonner lors des deuxièmes manches du slalom et du combiné. L’intéressé y pense forcément. Mais il sait que dimanche, il a rendez-vous avec son histoire. Lui, dont l’armoire à trophées compte déjà une breloque en bronze (2007), rêve de l’or mondial. « On en veut toujours plus, avoue-t-il. J’ai vécu beaucoup de choses. Ce que je voulais étant petit, c’était faire partie des meilleurs mondiaux, marquer l’histoire de mon sport. C’est ce que je suis en train de faire. » Un succès dimanche serait une belle étape de plus.