La pluie entre en Jeux !

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Une surprise chassant l’autre, c’est donc la pluie qui a épinglé un dossard, ce mardi à Sotchi. Un boulet pour les skieuses engagées dans le Slalom Géant dames, à la limite comme on a pu le constater lors de la première manche. Et avec la neige gorgée d’eau, ce sont les appuis qui se dérobent sous les spatules, une piste qui se dégrade à la vitesse Grand V et des écarts béants à l’arrivée. La Slovène Tina Maze, elle, déjà sacrée en descente, peut se frotter les mains. Grâce à son dossard n°1, elle a tué la compétition d’entrée et laissé les autres derrière se frayer un chemin tant bien que mal.
« Avec la, pluie, dès la troisième porte, tu ne vois plus rien, raconte Anne-Sophie Barthet (17e à 2’’83). Tu te fies aux traces bleues qui sont sur le sol… » Pour tenter de maintenir la neige dans un état plus ou moins correct, les organisateurs utilisent du sel (24 tonnes sur l’ensemble de sites) et du PTX (nitrate d’ammonium). Une adjonction qui n’est pas sans conséquences. « Quand on a une neige salée, explique Anémone Marmottan (9e à 1’’81 de Maze), c’est comme si on avait des billes sous les pieds. C’est une neige différente d’une neige dure ou molle. »
« Les filles skient comme sur des œufs »
« Les filles skient comme sur des œufs, explique Christel Pascal, vice-championne du monde 2001 de slalom et membre de la Dream Team RMC Sport. Ce sont des conditions vraiment difficiles d’autant qu’il y a en plus des problèmes de visibilité. Les filles ne voient rien, la pluie vient plaquer leurs lunettes. »
Au cours de cette première manche, 15 skieuses ont raté une porte ou chuté, parmi lesquelles la Française Marion Bertrand.