Lake Louise : Vonn, toujours plus haut

Après ses succès lors des deux descentes de Lake Louise, Lindsey Vonn a signé un triplé retentissant en s’offrant ce dimanche le Super-G. De quoi relancer le débat sur son envie de se confronter aux hommes, sur une piste qu’elle maîtrise sur le bout des skis ?

On en oublierait presque son malaise à la mi-novembre, lors d’un événement promotionnel organisé par son sponsor Red Bull, pour causes « de douleurs intestinales ». Son impasse sur le slalom de Levi, une discipline qui ne figure ni dans son cahier des charges annuel, ni dans ses petits papiers. Dimanche, à Lake Louise, Lindsey Vonn a encore signé une performance majuscule, plus par son retentissant triplé du week-end (descentes vendredi et samedi, puis Super-G) que par son succès du jour. Une demie seconde pratiquement lui aura suffi pour dominer sa compatriote Julia Mancuso, un peu plus pour écarter l’Autrichienne Anna Fenninger. Mais c’est bien sa passe de trois que le public retiendra, un bis repetita puisque la saison dernière, la native du Minnesota avait déjà été à pareille fête sur la piste canadienne. 14e victoire à Lake Louise, 56e victoire et 100e podium en Coupe du monde : fermez le ban. Vonn a encore fait gratter quelques lignes de plus aux historiens du ski féminin.

Mais toujours pas celle que la miss désire. Car si la jolie Lindsey est chez elle à Lake Louise, elle aimerait bien y défier désormais les garçons. Demande refusée par la FIS, mais pas au point d’éteindre l’envie de l’intéressée. Pas plus que son chrono vainqueur réalisé vendredi lors de la première descente, deux secondes de mieux (1’52’’61) que sa dauphine, Stacey J. Cook… mais trop éloigné des meilleurs temps masculins. En s’alignant dans ces conditions avec les hommes, Vonn aurait fini à la… 57e place de l’épreuve, avec quatre bonnes secondes de retard sur le Norvégien Aksel Lund Svindal (1’48’’31)

Une exhibition l’an prochain contre les hommes ?

Constat lucide : si Lindsey Vonn marche sur l’eau chez les dames, chez l’autre sexe, la réalité serait tout autre. « Elle est évidemment très forte. Elle est de toute façon la meilleure. Mais elle est tout à fait battable. Je ne dirai pas qu’elle a une marge si importante que ça. Je ne la crois pas à ce point au-dessus du lot. Aujourd’hui, il n’est pas acquis qu’elle gagne toutes les courses, nuance fortement l’entraîneur de l’équipe de France féminine de ski, Jean-Philippe Vuillet. Concourir avec les hommes ? Si elle y parvient… Elle a très bien glissé sur la partie du bas. Mais elle n’était pas en tête à l’issue de la course, alors… » Alors Lindsey Vonn « skie bien comme une femme », comme le rappelle Vuillet. Qu’à cela ne tienne. L’idée d’un choc « Vonn contre les hommes » n’est toujours pas à jeter aux oubliettes. Peut-être pas en compétition, comme cela semble être bien parti pour être le cas. Mais, qui sait, lors d’une exhibition l’année prochaine, comme lui a proposé la Fédération canadienne, sur sa poudreuse chérie de Lake Louise, financée par Red Bull, son partenaire… Affaire à suivre.

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Pinturault au pied du podium à Beaver Creek

Toujours pas de podium pour Alexis Pinturault après sa troisième course de la saison, ce dimanche à Beaver Creek.  Le Français, quatrième après la première manche du géant, a tout donné lors du deuxième acte. Mais son coup d’éclat n’aura pas été récompensé. L’espoir du ski tricolore échoue finalement au pied du podium, à la 5e place, à 2’’60 du vainqueur, Ted Ligety. L’Américain, au-dessus du lot à Sölden, a de nouveau écrasé la concurrence, reléguant l’Autrichien Marcel Hirscher à 1’’76. Le champion du monde de Garmisch décroche ainsi la 13e victoire de sa carrière en Coupe du monde, plus précisément son 31e podium. L’Italien Davide Simoncelli complète le tiercé de tête.

A.D avec G.Q