Le Team Event comme lot de consolation ?

Toujours sans médaille aux Mondiaux, l'équipe de France de ski participe ce mercredi à l'épreuve par équipe. Pour se rassurer avant le début des disciplines techniques.

Cyprien Richard, Thomas Fanara, Gauthier de Tessières, Tessa Worley, Anémone Marmottan et Taïna Barioz. Les six meilleures géantistes de l’équipe de France de ski de vitesse ont rendez-vous, ce mercredi, sur la piste de slalom géant parallèle de Garmisch-Partenkirchen. Pas pour faire une énième reconnaissance de terrain avant le géant et le slalom programmé pour la suite de la semaine. Mais pour disputer le Team Event. Une compétition par équipes intronisée en 2005 par la FIS aux Mondiaux de Bormio (Italie). Une épreuve qui n’a cessé d’évoluer depuis.

A ses débuts, le Team Event invitait les nations à se défier sur quatre manches de Super-G et autant de géant à l’issue desquelles était dressé un classement général. Cette saison, redistribution des cartes. Les seize meilleures nations vont en découdre cette fois autour d’un slalom géant parallèle, sous la forme d’un tournoi à élimination directe. Et avec des têtes de série désignées. Ainsi déclinée, la compétition débutera dès les huitièmes de finale. L’idée : pérenniser cette formule et placer le Team Event au milieu des Mondiaux de ski.

Sauf que la compétition n’emballe pas les foules. Plusieurs pays (l’Allemande Maria Riesch est forfait) ont décidé de faire l’impasse, préférant ménager leur groupe en vue des épreuves techniques. Et le fait qu’une victoire dans le Team Event ne soit pas rattachée au palmarès des skieurs n’incite pas les principaux acteurs à céder à la tentation.

Maria Riesch fait l’impasse

Médaillée de bronze en 2005, la France alignera en tout cas sa meilleure équipe. « C’est une compétition à part entière, estime Tessa Worley. Il y a trois médailles à aller chercher. Alors, on va chercher à la jouer à fond. Et puis, ça prépare bien avant la grosse échéance des Mondiaux. » Justement. Les Bleus entendent bien profiter du Team Event pour s’offrir un semblant « de mise en route », selon le président de la Fédération Française de ski Michel Vion.

« Aujourd’hui, il y a une vraie épreuve par équipes, poursuit le DTN Fabien Saguez. D’où l’importance pour nous d’aligner des athlètes qui skieront ensuite. Il y a à la fois un enjeu et la possibilité d’entrer véritablement dans les Mondiaux. » L’occasion, aussi, de s’offrir un petit lot de consolation. La meilleure performance des Bleus en vitesse pour le moment ? La 8e place en descente de Yohan Clarey. Pour rappel, il y a six ans, l’unique médaille rapportée par les Tricolores lors des Mondiaux était celle… du Team Event.

Alix Dulac avec Jérôme Sillon à Garmisch-Partenkirchen