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Les Bleus déjà sous pression

Adrien Théaux

Adrien Théaux - -

L’équipe de France s’est manquée mardi et mercredi sur les Super-G des Championnats du monde de Garmisch-Partenkirchen. Si ce n’était pas les épreuves les plus attendues par le clan tricolore, le spectre du zéro pointé de Vancouver ressurgit déjà.

Deux courses, deux zéro pointés. Chez les filles comme chez les garçons, le Super-G n’a pas donné à l’équipe de France l’élan qu’elle aurait pu espérer en ces débuts de championnats du monde. Mardi, aucune Française ne s’est classée parmi les 15 meilleures sur l’exigeante piste de Garmisch-Partenkirchen. Mercredi, les Français n’ont pas fait mieux qu’une 10e place, décrochée par Adrien Théaux. Dominé ce mercredi par l’Italien Christof Innerhofer, le Super-G, qui n’est pas une spécialité du clan tricolore, n’entrait pas dans les plans initiaux de la Fédération française, qui table sur trois médailles.

La descente, le slalom et le géant sont plus à même d’apporter satisfaction à Fabien Saguez, le Directeur Technique National. Il n’empêche que cette entame ratée fait ressurgir les fantômes de Vancouver, quand les Bleus n’avaient ramené aucune médaille des Jeux Olympiques l’hiver dernier. Fâché mardi soir après avoir vu les filles être « en-dedans », le DTN s’est voulu moins péremptoire mercredi.

La promesse de « MMA »

« Ce ne sont pas nos deux meilleures disciplines, on le savait, a reconnu Fabien Saguez. On était de petits outsiders aujourd’hui (mercredi), on n’était surtout pas des outsiders hier (mardi). Le bilan est mitigé. » Pour Adrien Théaux, « dixième, ce n’est pas nul, mais on est au championnat du monde et je visais une médaille ». Il aura l’occasion de se rattraper. Car « sur la descente, les garçons auront le mors aux dents » prévient le DTN. On pourra le vérifier samedi.

La veille, les filles se seront lancées elles aussi dans la bataille de la descente avec le super-combiné. Le grand moment pour les Bleues sera pour dimanche avec la vraie descente, celle qui compte à part entière. Et l’entraînement de ce mercredi a donné un beau motif d’espoir. Marie Marchand-Arvier a réussi le meilleur temps devant la Suissesse Lara Gut et une autre Tricolore, Ingrid Jacquemod. Un heureux présage ?

Laurent Picat (avec J.S. à Garmisch-Partenkirchen)