Les Bleus privés de répétition olympique

Adrien Théaux - -
C’était une belle journée pour rester tranquillement au chaud devant sa cheminée … Le géant féminin de Kranjska Gora (Slovénie) et la descente masculine de Saint-Moritz (Suisse) ont connu le même sort ce samedi, à six jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Le brouillard s’est invité à la répétition olympique et a contraint les organisateurs à annuler les deux courses. « Pendant deux jours, il n’a fait que neiger, reconnaît la Française Anémone Marmottan. Il y a eu à peu près 1,20m de neige. Les bénévoles ont fait un boulot énorme sur la piste, mais malheureusement ça n’a pas suffi pour sortir une piste suffisamment compacte. Ensuite, on a eu de la pluie et du brouillard et donc la course a été annulée. »
Même scénario dans la station suisse de Saint-Moritz. Après les fortes chutes de neige pendant la nuit, les organisateurs avaient mis les bouchées doubles pour dégager et préparer la piste, en enlevant 70 000 mètres cube de neige, soit l’équivalent de 28 terrains de football recouverts de cinq mètres de neige. Mais leur acharnement n’a pas suffi et après de multiples reports, l’abaissement du départ et 2h30 d’attente, le brouillard a eu raison de la descente de Saint-Moritz.
Théaux : « C'était long ! »
Cette attente interminable a occasionné un peu de fatigue chez les skieurs. « On y laisse de l’énergie, témoigne Adrien Théaux. On va rentrer dans le bus déjà bien fatigué car on a attendu 2h30 en haut de la piste. On est resté un minimum concentré, même si on déconne un peu pour faire passer le temps. Mais c’est quand même usant car c’était long. Je pense que le pire n’était pas pour nous, mais plutôt pour Brice (Roger). Avec le dossard 1, il s’est échauffé et chaussé dix fois. Ce sont des moments hyper compliqués. C’est le lot des descendeurs. » Conséquence de l’annulation de cette course, David Poisson, Guillermo Fayed et Brice Roger, en concurrence pour les deux dernières places françaises pour la descente olympique, seront départagés lors des entraînements, la semaine prochaine à Sotchi.
Après un mois sans géant de Coupe du monde, Anémone Marmottan et sa bande auraient elles bien aimé se tester une dernière fois avant le grand départ. « C’était le dernier géant avant Sotchi et c’était important car on a fait des réglages par rapport à tout ce qu’il nous manquait, explique Marmottan. On a eu beaucoup de géants sur le début de saison, surtout pendant le mois de décembre, et ensuite on a eu un creux avant les Jeux. C’était le moment de prendre confiance. La course tombe à l’eau, mais ça fait partie du jeu. Je n’étais pas encore concentrée sur les Jeux et finalement, c’est déjà la prochaine course. »