Les « Boulets » font du ski

Malgré l’annulation du slalom géant de Coupe du monde d’Arber-Zwiesel, pour cause de vent violent et de brouillard, les filles de l’équipe de France de ski alpin ont connu une journée mouvementée. Confidences amusées d’Anne-Sophie Barthet (22 ans), skieuse de Courchevel.

Au cœur des Alpes allemandes, dans une chambre d’hôtel, un radio réveil crache soudainement de la pop allemande en pleine nuit. Anne-Sophie Barthet, la skieuse de Courchevel, se réveille en sursaut. « Dans notre chambre, le radioréveil est situé juste au-dessus de nos têtes, explique-t-elle. En dormant, Anémone (Marmottan) a dû très délicatement tourner le bouton volume sans le faire exprès... C’était très punchy (rires) ! »

Le vrai réveil a lieu quelques heures plus tard, à 6h15. Vers 9 heures, les filles partent pour le site de la course, à vingt minutes de route. « Arrivé au bas de la piste, on nous a dit que ce n’était pas la peine de monter dans la télécabine avec les skis. Du coup, place au ski libre avec des ‘runs’ d’entraînement sur une piste parallèle à celle de compétition. C’était intéressant de pouvoir faire tourner les skis et de sentir la neige. » Avant l’annulation de la course. Le géant est reporté à ce dimanche et les filles rentrent à l’hôtel.

« J’ai poussé Tessa dans la neige »

« Avec Anémone, on en a profité pour faire les ‘Boulets’. Je l’ai arrosée avec l’eau bouillante de la douche, et en retour j’ai pris un seau d’eau froide ! Après, j’ai reçu une gourde d’eau dans la figure de la part de Tessa (Worley). Du coup, je l’ai poussée dans la neige dégoutante du bord de la route (rires). Voilà, après les ‘Barjots’ en handball, il y a maintenant les ‘Boulets’ en ski ! »

Une équipe de ‘Boulets’ qui enchaîne avec une défaite en volley contre les Italiennes. « On a manqué de réalisme ! Et puis leur préparatrice physique envoyait des boulets de canon au service… »

Les filles rentrent ensuite dans leurs chambres et préparent leur sac pour l’épreuve du lendemain. Comme chaque veille de course, elles se réunissent en équipe pour le dîner. « Au final, même s’il n’y a pas eu de course, la journée a été remplie. Comme on a su tôt que la course n’aurait pas lieu, c’était plus simple à gérer. Les JO de Vancouver, l’an passé, c’était bien pire. Quand on n’a rien à faire, ça me permet d’aller embêter mes copines ! C’est ce que je fais souvent… »