Manificat : « De la confiance en vue des JO »

Maurice Manificat - -
Maurice Manificat, vous avez réalisé un exploit en remportant ce samedi le 30km libre de Davos...
C’est vrai que ça fait du bien. En 2009, j’ai terminé troisième, ce qui était mon premier podium à Davos. En 2011, j’ai fini deuxième derrière Petter Northug. Puis, là, deux ans après, la victoire. C’est assez sympa. Davos est une piste sur laquelle on se sent en confiance. L’équipe de France a d’ailleurs fait une belle course ce matin (samedi). On est tous dans le top 30. C’est une victoire qui donne encore plus de confiance et d’optimisme en vue des JO.
Pourquoi cette piste de Davos correspond-elle plus aux Français ?
On a des étapes de Coupe du monde qui conviennent plus ou moins. Et Davos fait partie de celles qu’on préfère le plus. Il y a déjà un facteur altitude. On n’est pas à haute altitude, le haut de la piste se situe à 1650 mètres il me semble. Mais peut-être que pour les Scandinaves, c’est trop haut pour eux. Ils font pourtant des entraînements durant l’été où ils vont beaucoup sur glacier, notamment en Italie. Ils sont donc préparés. Peut-être que nous, on a plus l’habitude, je ne sais pas. Puis le profil de la piste joue également. A Davos, on se rend vraiment au fond d’une vallée et ça monte globalement tout le long. C’est une longue montée, jamais très raide, qui alterne avec du plat. Mais après, c’est une longue descente. Ça joue certainement dans la physionomie de la course.
Aux JO, ce ne seront pas 30 kilomètres mais 50 qui vont vous attendre...
C’est la dernière épreuve mythique des Jeux. C’est un peu différent quand même parce que le cap des 40 kilomètres, sur 50 bornes, est difficile pour les muscles. J’en ai déjà fait et je n’ai pas toujours très bien terminé en raison de déshydratation. Ce qui s’en rapproche le plus, c’est le skiathlon où il y a 30 bornes.
Vous aviez d'ailleurs remporté une épreuve de Coupe du monde dans cette discipline...
Exactement. J’en avais remporté deux d’ailleurs en skiathlon. C’est vraiment un format qui peut me sourire pour les Jeux Olympiques.
Votre stage en chambre hypoxique semble donc avoir porté ses fruits...
On peut dire que ce stage n’apporte pour m’instant que du positif. Ça ouvre en tout cas peut-être des pistes plus précises pour les Jeux. On va pouvoir en rediscuter, on a passé le premier quart de la saison. C’est plutôt réussi. Tout va bien. C’est de bon augure pour la future préparation des JO.
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