RMC Sport

Manificat : « Important d’engranger de la confiance »

Maurice Manificat

Maurice Manificat - -

Deuxième de la poursuite 15 km ce dimanche, Maurice Manificat a pris une belle quatrième place sur le Mini-Tour de Kuusamo. Le fondeur français vient ainsi confirmer le travail réalisé durant l’été et peut ainsi envisager cette saison olympique avec de belles ambitions.

Maurice, quelle est votre réaction après votre quatrième place sur ce Mini-Tour ?

Ces dernières semaines, j’avais eu un problème au genou où j’avais eu ma fissure l’année dernière. Du coup, ça me faisait un peu mal et je n’étais pas trop en confiance. Je savais que ma forme était là, mais je ne savais pas si j’allais courir ou pas. Ma forme est montée crescendo. J’attendais avec impatience cette poursuite. J’avais déjà deux podiums à mon actif, ici à Kuusamo. Le dicton dit : « Jamais deux sans trois. » Aujourd’hui, c’est fait car je suis quatrième du classement général du Mini-Tour, mais je suis deuxième temps du jour. Donc, c’est un podium de Coupe du monde. C’est considéré comme ça. C’est vraiment une bonne satisfaction.

En année olympique, la motivation est-elle encore plus grande pour les skieurs ?

La motivation est la même. Chaque saison, même sans les JO, on est à bloc. La Coupe du monde est très importante pour les skieurs. L’objectif des JO fait qu’il faut engranger de la confiance. Ça commence par un tel début de saison. Faire des bonnes courses et des podiums, ça met en confiance. Ça valide les choses que l’on fait et on peut continuer sur cette lancée. Ça permet d’arriver aux Jeux avec plus de confiance. Mais, chaque saison, l’envie est la même.

Avec vos résultats de ces dernières années, estimez-vous être le leader de cette équipe de France de ski de fond ?

Avec Jean-Marc (Gaillard), on est un peu les deux moteurs de l’équipe. On montre un peu l’exemple au reste de l’équipe. On espère faire un beau relais car c’est important aussi d’avoir une force d’équipe. Ça récompense tout le monde. Avec des performances comme celle d’aujourd’hui, on récompense le travail du staff, qui fait un gros boulot pour la glisse et l’accroche. Je ne suis pas tout seul. Il y a aussi Jean-Marc, qui a fait une belle course aujourd’hui (12e, ndlr).

Avec un résultat comme celui d

C’est très empirique. On le sent si on est bien physiquement. Hier (samedi), je disais que la poursuite serait vraiment ma course. Avec ces résultats, on valide notre préparation. On est vraiment bien sorti du stage. On n’est pas tombé malade et il n’y a pas eu de méforme. Ça s’est passé comme on le souhaitait. Pour l’instant, ce stage est validé. Mais il faut attendre un peu, même si ça ne peut aller que de mieux en mieux. L’effet maximal est censé arriver la semaine prochaine. Ça tombe bien, il y a le 30 km de Davos, qui me tient à cœur.

Pouvez-vous expliquer la différence entre les différents styles de glisse en ski de fond ?

Il y a deux styles dans les étapes de Coupe du monde en ski de fond. Il y a le style classique que tout le monde peut faire, avec deux traces parallèles. Le skate est un peu comme le biathlon, avec le pas de patineur. C’est le même geste qu’en short-track. Ça va plus vite en skate. En classique, on a le fart d’accroche qui permet d’avancer dans les bosses. Sans fart d’accroche, on ne peut pas avancer. C’est un peu un compromis car, du coup, ça frotte un peu et on va moins vite. Le geste est différent et il doit y avoir trois ou quatre minutes de différence entre les deux styles sur une même distance. En tout cas, l’effort est aussi violent dans les deux cas.

Intégrale Sport